De Curaçao à Santa Marta
(Colombie)
Le 25 septembre nous
retrouvons le bateau à Curaçao sur le chantier où nous l’avions laissé en fevrier.
Cette année nous avons fait faire un traitement epoxy de la
coque ainsi que l’antifooling.
Cela nous permet de mettre rapidement le bateau à l’eau
surtout que le cyclone Matthew se rapproche de la zone (le bateau sera mieux au
ponton que sur le terreplein). Ici tout le monde se prépare au passage de
Matthew : les bateaux sont sanglés, devant beaucoup de pas de porte des
sacs de sable sont empilés, les élections sont reportées, les magasins fermés,
les gens rentrés chez eux. En fait nous avons été très peu impactés : une renverse de vent à l’ouest, un peu de
pluie, 4 jours sans voir le soleil, par contre il y a une très grosse houle à l’extérieur de la baie
très abritée où nous sommes.
Les travaux avancent : marches de mât fixées (en fait
il m’en manque une dizaine), installation d’un wifi pour transmettre les infos
de l’AIS aux tablettes de navigation, achat d’une nouvelle ancre (Rocna 25 kg)
pour s’assurer des nuits tranquilles, et surtout un beau taud d’annexe que
Noelle fabrique avec la machine à coudre que nous avons emmenée en avion. Gros
travail mais le résultat est superbe.
Après deux semaines au chantier, nous profitons d’une
journée avec peu de vent pour larguer les amarres et remonter sur Bonaire. Martinz et Alain doivent nous y rejoindre en
avion, et nous voulons leur faire
découvrir les fonds marins exceptionnels de cette île où nous étions passés en début
d'année.
En attrapant le corps
mort, Noelle se retrouve avec la main coincée entre la bouée et le balcon avant au moment où le bateau tire sur l'amarre : cela
saigne, elle a très mal. Le temps de mettre l’annexe à l’eau et direction
les urgences. Une phalange de l’index est cassée avec déplacement,
immobilisation de la main dans un plâtre après réduction. Heureusement que le
taud d’annexe est terminé et que des copains arrivent pour remplacer la main
immobilisée ! Par contre pas de
snorkelling pour Noelle alors que nous
en avions tant rêvé dans la chaleur du chantier.
Au mouillage nous retrouvons par hasard Gabrielle et Thomas un couple de jeunes suisses
avec qui nous avions gravi le Pico sommet culminant du Portugal aux Açores il y
a 5 ans. Comme nous ils ont changé de bateau et sont repartis pour un tour.
Martine et Alain arrivent comme prévu. Ils sont un peu
surpris par la chaleur (Alain passera la plupart des nuits à dormir dehors dans
le cockpit en teeshirt).
Initiation aux palmes
masques et tubas autour du bateau : quel spectacle que tous ces beaux
poissons qui se laissent admirer dans une eau extrêmement claire. Nous faisons aussi
la visite du parc dans le nord de l’île, admirons les flamants roses dans un
lac entouré de petits sommets couverts de cactus, et gravissons sous la chaleur le sommet bien
modeste de l’île (265m). Pique nique au bord de la mer. Martine se fait mordre
par un bel iguane attiré par la tomate qu’elle tenait en main.
Navigation tranquille pour rejoindre Klein Curaçao à une
petite vingtaine de miles. Mouillage sur bouée. Quatre autres bateaux passent
la nuit ici. Petite promenade à terre pour visiter le vieux phare rose tout
délabré (il fonctionne encore comme par miracle) et pour se prendre à imaginer le
pire en voyant les épaves d’un cargo et
d’un voilier drossés sur la côte au vent.
Malgré une météo nous
annonçant peu de vent, nous décidons de partir mardi en fin d’après midi pour la Colombie car Noelle doit faire
examiner sa main en début de semaine. C’est donc au moteur en début de nuit que
nous arrivons devant Curaçao.
L’horizon est rempli d’éclairs presque continus qui illuminent la nuit. Nous apercevons les impacts de la foudre sur la mer car il y a très peu de pluie. C’est impressionnant et je n'aime pas ça du tout. Dans ces cas là nous déconnectons les antennes des appareils, mettons une tablette la VHF portable et le téléphone satellite dans du papier alu et les plaçons dans le four. Si on se rapproche nous coupons aussi les coupes batteries.
Nous décidons d’attendre que cela passe en restant bouchonner sans voile et sans moteur devant Curaçao. Vers minuit nous repartons au moteur passons devant Aruba dans la matinée suivante et apercevons pour la dernière fois les côtes vénézuéliennes.
Nous apprenons en mer, grâce au téléphone satellite, la naissance de Pablo chez Mathilde et Rodrigo (Il y a trois ans nous avions appris la naissance de Salomé sa grande soeur en entrant dans le Sine Saloum au Sénégal).
Le lendemain matin la Colombie apparait dans la brume, quelques heures à la voile dans un léger vent de 10 nœuds et nous passons tranquillement le Cabo de Vela qui a si mauvaise réputation (dénommé le Cap Horn des Caraibes). Mouillage juste derrière le cap dans une grande baie devant un village de pêcheurs (Le guindeau ne veut plus fonctionner, la batterie est morte. Un couplage avec la batterie moteur nous permet de de mettre l'ancre.).
L’horizon est rempli d’éclairs presque continus qui illuminent la nuit. Nous apercevons les impacts de la foudre sur la mer car il y a très peu de pluie. C’est impressionnant et je n'aime pas ça du tout. Dans ces cas là nous déconnectons les antennes des appareils, mettons une tablette la VHF portable et le téléphone satellite dans du papier alu et les plaçons dans le four. Si on se rapproche nous coupons aussi les coupes batteries.
Nous décidons d’attendre que cela passe en restant bouchonner sans voile et sans moteur devant Curaçao. Vers minuit nous repartons au moteur passons devant Aruba dans la matinée suivante et apercevons pour la dernière fois les côtes vénézuéliennes.
Nous apprenons en mer, grâce au téléphone satellite, la naissance de Pablo chez Mathilde et Rodrigo (Il y a trois ans nous avions appris la naissance de Salomé sa grande soeur en entrant dans le Sine Saloum au Sénégal).
Le lendemain matin la Colombie apparait dans la brume, quelques heures à la voile dans un léger vent de 10 nœuds et nous passons tranquillement le Cabo de Vela qui a si mauvaise réputation (dénommé le Cap Horn des Caraibes). Mouillage juste derrière le cap dans une grande baie devant un village de pêcheurs (Le guindeau ne veut plus fonctionner, la batterie est morte. Un couplage avec la batterie moteur nous permet de de mettre l'ancre.).
La région est complètement aride, les indiens wayuu
doivent d’avoir survécu à l’invasion
espagnole au fait que cette région peu hospitalière ne présentait aucune
richesse. Malheureusement maintenant il y a exploitation minière (charbon..) qui détruit l'environnement avec assèchement et pollution. D'où une mortalité infantile anormalement élevée. La communauté Wayuu est maintenant en danger.
Bon contact avec les
indiens qui parlent espagnol, les femmes essayent de vendre leur artisanat local (sacs faits au crochet). Nous commandons des langoustes aux pêcheurs qui nous les amèneront le lendemain matin fraîchement pêchées.
Après une nuit au mouillage nous repartons pour une
vingtaine d’heures de navigation (à la voile cette fois ci) pour le mouillage
de Gairaca dans le parc de Tayrona.
C’est une baie profonde entourée de collines verdoyantes. Le vent
souffle par rafales mais pas trop violentes cette nuit là contrairement à ce
que l’on a pu entendre dire. A terre
trois baraques dont une où habite un homme lisant Honoré de Balzac et collectionnant
les cartes de visite des voiliers de passage. L’eau est trouble en raison de
pluies récentes et ne nous incite pas à aller voir les poissons de plus près.
Quelques heures au
vent arrière sous génois seul et nous arrivons à la marina de Santa Marta la
première vraie marina que nous fréquentons depuis le Cap-Vert (pour rentrer
dans les toilettes identification par l’empreinte digitale de l’index !).
Pendant 28 heures nous ne pouvons pas sortir de la marina
car les formalités prennent du temps. Noelle devant se rendre à l’hôpital il a
fallu insister avec intervention du consul honoraire pour récupérer nos
passeports et aller aux urgences.
Là, radio de contrôle tout va bien mais le manipulateur radio
en enlevant le plâtre tire sur le doigt et désaligne à nouveau la
fracture !!! Nouveau plâtre attelle pour un mois.
La ville de Santa Marta n’est pas très belle, beaucoup de rues
sont inondées ou en travaux, mais les gens y sont accueillants et souriants. Le
front de mer s’anime le weekend, les rues commerçantes sont remplies de
marchands ambulants rendant la circulation à pied pas toujours facile.
Noelle est contente de pratiquer son espagnol. Avec Martine et Alain nous sortons en mer avec le club de plongée voir poissons et coraux.
Alain et MartineNos amis font leur bagages, et nous les accompagnons à Carthagène en autobus et en profitons pour visiter la très
belle ville coloniale : beaucoup de touristes, mais de jolis quartiers
encore populaires avec maisons colorées aux balcons en bois, petites échoppes,
des places ombragées le tout contrastant avec des quartiers de gratte ciel en
front de mer.
.
Nous reprenons le car pour retrouver le bateau à Santa Marta et préparons la suite du voyage.
Nous reprenons le car pour retrouver le bateau à Santa Marta et préparons la suite du voyage.
A suivre....
Confection du patron |
Installation des marches sur le mât |
Couture du taud |
Voilà le résultat |
Aux urgences à Bonaire |
Danse de flamants roses à Bonaire |
Montée au sommet de Bonaire |
L'iguane qui aime trop les tomates et la main de Martine |
En rentrant du snorkeling, Martine et Alain ne veulent plus sortir de l'eau! |
Non ce n'est pas l'Antartique, maais le sel de Bonaire |
Le phare de Klein Curaçao |
L'épave du cargo sur Klein Curaçao... |
et du voilier |
Au mouillage à klein Curaçao |
Martine après le passage du Cabo de Vela |
Préparation des langoustes |
Baie de Gairaca dans le parc de Tayrona |
A Carthagène des Indes |
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