Voilier Morgane: août 2017

De Rangiroa à Raiatea : L'archipel de la société. Juin-Juillet 2017

Il est temps pour nous de quitter les Tuamotus pour rejoindre Tahiti où nous avons rendez vous dans dix jours avec Anne, Antoine et leurs enfants Léon et Marius.

La navigation jusqu'à Papeete est tranquille, sans beaucoup de vent, sans pluie quoique des grains étaient annoncés. La prise de quatre thons (dont trois petits) nous redonnera l'impression de savoir pêcher …

En arrivant sur Papeete nous voyons sur l'AIS « Erimus Una » arriver en même temps que nous. Nous nous sommes rencontrés il y a 2 ans à Trinidad sur le chantier, c'est bon de se retrouver ici.

Après deux jours passés à la marina de Taïna , nous préférons migrer à la marina de Papeete beaucoup mieux placée.

Quelques petits travaux et rangements pour pouvoir recevoir la petite famille à notre bord avec leur deux paddles gonflables..

A Papeete on est loin des Tuamotus et des Marquises : grands supermarchés (Carrefour), centre ville très urbanisé, feux rouges/verts, passages piétons, circulation dense … Heureusement il y a le marché, et tous les copains navigateurs que nous retrouvons à la marina.

Autant les Marquises ne sont que montagnes au milieu de l'océan à la végétation luxuriante, et les Tuamotus des îles coralliennes empreintes de vieux volcans effondrés laissant la place à de magnifiques lagons autant les îles de la société sont des montagnes au milieu de lagons offrant des mouillages tranquilles dans une eau cristalline au pied de forêts descendant des sommets.

Comme il se doit nous accueillons la famille avec des couronnes de fleurs.

Nous mettons vite le cap sur Moorea et les îles sous le vent. En quittant Papeete, dans la passe les dauphins, au grand émerveillement des garçons, nous souhaitent une bonne navigation. C'est un bon présage pour la suite...

La suite sera simplement l'île de Moorea :

Premiers snorkeling pour Leon et Marius, premiers ravissements à voir la multitude de poissons, les raies, quelques requins et les coraux sans cesse renouvelés. Il faut dire qu'avec son masque intégral de Décatlhon, Marius 5 ans peut passer des heures dans l'eau.

Anne n'est pas rassurée pour se mettre à l'eau au milieu des grosses raies pastenagues et requins. Il faut dire que les raies nourries pour les touristes sont familières des nageurs et s'approchent à vous toucher.

Pas mal de bateaux aux mouillage, mais le temps n'est pas au beau fixe, on ramasse d'énormes coquillages qui mettront plusieurs mois à perdre leur odeur.

Les paddles s'avèrent être de bonnes annexes assurant l'autonomie de chacun.

Puis Huahiné :

Une nuit de navigation au cours de laquelle notre jeune équipage, bercé par la longue houle se révèle de bons dormeurs.

Huahine est la plus sauvage des îles sous le vent, pas d'hôtels de luxe, un petit village Fare pour seule agglomération, le lagon pénètre dans des baies fermées par la végétation, on se croirait sur un lac.

Nous assistons à des courses de Va'a ( pirogue traditionnelle à balancier) , visitons une vanilleraie, marchons et ramassons des coquillages sur des plages de rêve. Notre vie à bord est rythmée par le travail scolaire des vacances, les siestes.

Ensuite Bora Bora :

Une nouvelle navigation par nuit claire, début de pleine lune avec le passage d'un grain et une houle croisée qui à le mérite de bercer l'équipage endormi, nous emmène dans la plus réputée des îles sous le vent. Au petit matin nous entrons dan le magnifique lagon bordé par de petits îlots (motus) et des pics impressionnants. Nous y naviguons et nous nous faisons une petite frayeur quand notre route choisie en fonction des profondeurs se trouve barrée par un hôtel de luxe constitué par une chaîne de bungalows sur pilotis.

Nous gagnons le mouillage de rêve devant le motu Piti Aau 5m de fond de sable de bonne tenue, beaucoup de place, peu de bateaux, pas d'hôtel à proximité. C'est au coin Sud Est de la barrière de corail que nous ferons le plus beau snorkeling pour ce qui est de la diversité et des couleurs de coraux. Les plages sont désertes et nous passons des heures à nous baigner, à ramasser des coquillages, à faire du paddle.... Bref une vie de sauvage dans un petit paradis aux couleurs changeantes du lagon....

Enfin Taha et Raiatea :

Quelques heures de navigation au cours desquelles nous avons essayé d’attraper un thon ou une daurade en nous détournant vers là où des oiseaux eux arrivent à se nourrir, mais rien de rien au grand désespoir de Noëlle qui voulait épater ses petits-enfants !

Un seul lagon pour ces deux îles. Encore de beaux mouillages près de motus déserts. Visite d'une belle ferme perlière où Anne et Antoine ont fait chauffer la carte bleue !.

Léon se fait piquer par , on pense, un rémora qui s'était collé avec sa ventouse au paddle sur lequel le garçon s'amusait. Un peu de mal et une belle frayeur...

Tout ayant une fin, nous arrivons au chantier naval des îles là où nous laissons le bateau au sec pour plusieurs mois.

Je retiendrai de cette navigation à six, l'émerveillement des enfants devant le spectacle sous marin, le sourire de Marius tous les matins et soirs qui demandait ce que faisaient ses copains à 12h de décalage horaire qui se levaient quand lui se couchait et vice versa, le regard fier des garçons conduisant l'annexe, ou Léon faisant sérieusement la navigation sur la tablette....

Pour nous c'est nettoyage, rangement, bricolage pour que le bateau puisse nous attendre 8 mois dans les meilleurs conditions.

Pour les voileux

Tahiti :

Nous avons préféré la marina de Papeete à la marina de Taina (un peu loin de tout, horaires de bus aléatoires, très peu de shipchandler).

Moorea :

Nous avons fait deux mouillages :

Vaiare POS 17°30.510S 149°45.856W 12m de fond

Baie de Opunohu POS 17°29.459S 149°51.149W 3m de fond

Huahine :

Attention au récif de corail en arrivant de Moorea (dix jours après nous un cata a fait naufrage sur la barrière)

Entrée par la passe de Avapehi

Mouillage devant Fare POS 16°43.096S 151°02.26W 5m de fond.