jeudi 2 janvier 2020

De Lombok (Indonésie) à Langkawi (Malaisie) Sept-Nov 2019

De Lombok (Indonésie) à Langkawi (Malaisie) Septembre-Novembre 2019

En 40 ans de pratique de croiseur je n'ai pas eu à faire intervenir l'assurance, et là deux sinistres en une semaine : Un échouement sur un récif de corail et 5 jours plus tard un foudroiement....




Mais avant d'en arriver là nous retrouvons avec plaisir le bateau à Lombok après deux mois intensifs à garder nos petits enfants...
Le bateau est vite remis en état de naviguer, et après un approvisionnement dans un petit marché local bien sympathique un peu à l'ouest de la marina nous larguons la bouée.
Slalom au milieu des fermes perlières pour quitter Lombok et aller sur Bali. Petit vent et courant favorable.
Nous prenons une bouée à Serangan : C'est un village encore préservé des hordes de touristes que nous verrons par la suite. Nous nous plaisons à nous promener dans les ruelles où chaque maison est à la fois habitation et temple avec toujours un accueil de sourire. Sur les trottoirs il faut prendre garde de ne pas piétiner un petit autel avec ses fleurs délicates et son encens. Plus loin se sont des algues qui sèchent au bord de la route. En regardant les affiches nous découvrons que c'est aujourd'hui le dernier jour d 'une grande fête hindoue
Le soir même nous nous rendons à cette grande fête religieuse; seuls touristes dans cette foule bigarrée et joyeuse ; les hommes en blancs avec le bandeau traditionnel dans les cheveux, les femmes et les enfants sont costumés et portent de superbes coiffures : grands spectacles de danses où des femmes tombent en transes, puis danseuses aux doigts magiques, masques, musiques, et théâtre chanté...Nous sommes sous le charme et se laissons porter dans cette féérie de musique et de couleurs.  
Nous accueillons Denis à bord qui nous accompagne dans cette navigation pour 3 semaines.
Mais nous sommes un peu déçus par Bali en raison du nombre impressionnant de touristes, des embouteillages interminables et du côté commercial. Bref nous nous avons préféré les autres îles, mais il est vrai que nous avons passé trop peu de temps.. Malgré cela les gens sont calmes et sereins.
La navigation pour sortir du canal Lombok-Bali se fait contre un fort courant qui nous oblige à faire un stop à Lembongan. Arrivés a Amed sur la côte nord ou nous pensions pouvoir nous baigner, une forte houle rend le mouillage intenable nous obligeant à repartir non sans avoir aperçu François qui vient nous voir à la nage.
Nous reprenons notre route vers l'ouest avec l'objectif d'aller voir les orangs-outangs sur l'île de Bornéo. Mais avant d'arriver à Kumai nous faisons des mouillages dans les îles Kalisangka et Bawan.
A Kalisangka nous rencontrons Babar et sa petite famille Aurele le papa navigue avec ses deux filles Lilou et Joyce. La maman et le grand frère viennent de quitter le bord, l'une pour du travail a Wallis et Futuna l'autre pour le lycée en France. Nous allons naviguer de conserve avec eux 6 semaines jusqu'à Langkawi et ce sera toujours un plaisir de s'entraider (nous le remorquant quand il est en panne de moteur, eux nous prêtant une pièce du pilote automatique après le foudroiement), de se retrouver au mouillage pour partager apéro et repas (Morgane deviendra l'annexe de Babar quand la cuisine de ce dernier est réquisitionnée par la dépose de la culasse du moteur), de se donner des indications pendant les navigations de nuit sur les bateaux de pêche mal éclairés véritables dangers de ces mers plutôt tranquilles, d'aller se promener à terre ensemble .. Joyce et Lilou pleine d'entrain et fines cuisinières , nous font presque oublier que nos petits enfants sont si loin !

Après la remontée du fleuve nous arrivons à Kumai sur l'île de Bornéo. La première chose qui nous étonne ce sont ces grands bâtiments gris ressemblant à des silos dont s'échappent des cris d'oiseaux : ce sont des élevages de nids d'hirondelles (ou martinets) dont sont friands les chinois pour donner du goût à leurs soupe ou pour faire des pâtisseries. Les chants que l'on entend sont des enregistrements pour attirer les oiseaux en recherche d'endroit où nicher, cela constitue un fond sonore ininterrompu que l'on entend depuis le mouillage. Nous n'avons pas goûté ces nids mais ils sont vendus très cher.. . Le fleuve est chargé de débris et d'ordures en tout genre qui passent et repassent devant nous au gré des marées et des averses; il faudra s'y habituer. Au milieu de tout ça nous assistons par moments au ballet de deux dauphins d'Irrawaddy avec leur museau rond accoutumés sans doute à cet environnement.
Mais nous ne sommes pas venus à Kumai pour les hirondelles mais pour les orangs-outans : Nous laissons Morgane et Babar sagement au mouillage pour 3 jours de croisière sur un bateau local (Klotok) en nous enfonçant dans le parc Tanjung Puting. Nous avons beaucoup aimé cette pause dans notre navigation : Pour une fois nous sommes passagers et comme des coqs en pâtes nous nous laissons mener en admirant la nature, nourrir (très bien) sans aucun des soucis des marins.
Le bateau remonte lentement les méandres bordés de forêts et palétuviers où nous pouvons apercevoir des macaques, des nasiques et quelques gibons . Nous faisons des arrêts et après quelques dizaines de minutes de marche dans la forêt nous arrivons à des stations où de la nourriture est déposée à heure fixe. Les orangs-outans se rapprochent en s'accrochant aux branches passant d'un arbre à l'autre par d’impressionnantes acrobaties dans lesquelles on a du mal à distinguer les mains des pieds, les jambes des bras.
On peut distinguer des comportements sociaux qui nous renvoient une image de nous humains : par exemple quand un mal dominant arrive les autres s'enfuient. Le gros mal se met à manger, les autres singes viennent craintivement prendre un morceau et s'en retournent très vite. Finalement le gros singe se retrouve seul et à l'air de s'ennuyer sans compagnie...
Ces gros singes sont impressionnants( l'Alpha dominant) et  quand nous en croisons un sur les sentiers, on se fait  tout petit pour le laisser passer.
De retour au bateau nous avons l'impression d'avoir été trois jours en vacances, surtout que c'est là que les ennuis de mécaniques de Babar commencent : changement du joint de culasse et joint spi de la pompe à eau de mer. Bel exploit d'Aurèle . Mais pas de chance, 3 heures après être reparti de Kumai c'est un ressort de soupape qui casse. Là la réparation est impossible. Babar en partie remorqué par nous et surtout avec son moteur d'annexe monté sur la plage arrière arrivera jusqu'au nord de l'Indonésie. Par un aller retour en ferry à Singapour Aurèle récupérera un nouveau ressort.

Denis nous quitte à Kumai non sans avoir testé le peu de fiabilité des horaires des compagnies d'aviation locales …

De Kumai nous allons à Beliton : superbe mouillage. La côte est parsemée d'immenses blocs de granit évoquant des formes imaginaires de baleines, phoques, lion ….Au mouillage, le soir et le matin c'est un défilé de squidboat, énormes trimarans faits de bambous, qui vont ou rentrent de pécher la nuit au lamparo. Au village on se fait offrir de bon matin des sardines tout juste pêchées et grillées : fameux. D'immenses séchoirs sur pilotis sont recouverts de poissons.

La navigation dans cette région et à cette époque de l'année est tranquille en ce qui concerne le vent (plutôt trop faible) et la mer est plate.
Mais en fait plusieurs dangers nous guettent :
Les premiers sont les OFNI (Objets Flottants non identifiés) Cela va des sacs plastiques, au vieux filets et cordages, en passant par les troncs d’arbre (surtout après les grosses pluies).
Ensuite ce sont les FAD (Fish Aggregative Device) en français DCP (Dispositif de Concentration de Poisson) . Ce sont généralement des petits radeaux de bambous souvent avec un drapeau, quand ils son un peu vieux ils ne restent que des bambous qui flottent au ras de la surface. Ils sont ancrés parfois sur des fonds de plusieurs centaines de mètres.
Déjà souvent difficilement repérables de jour, la nuit sans éclairages ils transforment la mer en champ de mines et la chance et la lune sont nos meilleures aides.
Dans le nord de l’Indonésie on trouve aussi des maisons sur pilotis à plusieurs kilomètres de la côte. Quand elles sont utilisées elles servent à la pêche au lamparo ( Les projecteurs attirent les poissons et un grand filet rectangulaire et horizontal et successivement descendu et remontés). La nuit elles sont bien visibles grâce aux lamparo, mais celles qui ne sont pas utilisées ne sont pas éclairées, et pour certaines ils ne restent que des pilotis....Leurs habitants sont les Bajau, une ethnie de nomades de la me,r grands pêcheurs.

Les bateaux de pêche et leurs filets sont pour nous aussi des éléments anxiogènes. Dans la journée il faut repérer un flotteur de filet souvent au vent d'une barque a plusieurs centaines de mètres : dans ce cas ne pas passer entre le flotteur et la barque car ici les filets généralement flottent. La nuit très peu d'éclairage de ces petits bateaux et pour le filet encore moins. La difficulté est souvent que ces pêcheurs sont en flottille et repérer les filets de chacun devient très compliqué. Il faut alors bien regarder si un gars sur la barque fait des gestes désespérés ou braque un projecteur, alors pas de choix demi tour et vite chercher une sortie de ce labyrinthe .
La nuit beaucoup de bateaux pêchent au lamparo. Ils sont bien visibles mais peuvent se déplacer et sont en flottille d'une quarantaine, ils faut alors arriver à se faufiler, de même avec les chalutiers qui avancent en escadrille à bonne vitesse (et évidemment n'ont que très rarement des feux de route pouvant indiquer la direction de déplacement!).

Des remorqueurs tirent d'immenses barge (plaine de minerai bauxite et autres). Les barges ne sont pas éclairées et le convoi fait plusieurs centaines de mètres. Attention de ne pas passer au ras du remorqueur sur son arrière….

Tous ces dangers nous font éviter autant que possible de naviguer la nuit, mais vu les distances nous avons été amenés à naviguer de nombreuses nuits mais sommes heureusement passés entre les gouttes et en navigant de conserve avec Babar nous avons pu partager des informations à la radio sur une lumière difficile à identifier, un bateau mal éclairé etc … Quel soulagement quand nous arrivons enfin au mouillage !

Cependant, nous n'avons pas échappé à deux mésaventures en moins d'une semaine :

L'échouement ( échouage involontaire) :
En approchant d'un mouillage il est 17h45, il nous reste un quart d'heure de jour pour mouiller et on avance à bonne allure, la côte est à un un demi mille nous laissons de la place pour doubler un cap avec son îlot, 12 mètres au sondeur, la carte donne un fond de sable de 13 m. Et là, soudainement,un grand bruit et le bateau est arrêté net. Noëlle qui est à l'avant pour préparer le mouillage, manque de passer par dessus bord. Un dixième de seconde pour se rendre compte qu'on a talonné, je me penche sur l'eau et j'aperçois de grosses têtes de corail sous la quille : Merde, Merde et encore Merde... Marche arrière, le bateau reste coincé. Un coup de propulseur à droite, un coup à gauche, rien ne bouge. Heureusement il n'y a pas de houle, tout est calme nous ne bougeons plus. Noëlle soulève les planchers pour savoir si l'eau rentre. Rien. Je lance un PanPanPan à la VHF car j'avais vu 3 gros remorqueurs au mouillage à 300m. Pas de réponse. Noëlle prépare un sac en prévision de l'évacuation. Je sens aussi que le gouvernail touche le corail. Moment de très grande solitude. Il fait nuit. Une barque de pêcheur passe à proximité, je luis fais signe et lui passe une amarre et en 15 secondes il nous sort du corail, avant de larguer l'amarre je vérifie que le gouvernail est pleinement opérationnel et nous allons mouiller à une centaine de mètres. Je remercie le pêcheur, je l'aurais bien pris dans les bras, mais je pense qu'il a préféré la somme d'argent que nous lui avons donné. Nous avons passé une nuit avec un goût amer. A l'intérieur du bateau aucun dégât visible : pas d'entrée d'eau, pas de faïençage près des boulons de quille, ni sur le contre-moule. Le lendemain je plonge et voit que la quille et le safran sont éraflés mais sans perte de matière, le joint de quille ne semble pas avoir bougé.
Nous avons eu quand même très peur, sur le coup j'ai cru qu'on allait perdre le bateau.
Ayant gardé la trace de notre trajectoire, on voit sur la carte nous sommes passés à 180m du récif de corail qui déborde la côte. Il faut dire que c'est une zone où il y a peu ou pas de passage excepté les pêcheurs locaux ce qui explique le manque de précision de la cartographie. Nous avons bénéficié du fait que le bateau n'a pas été drossé et que la marée était montante.
Je retiens de cette mésaventure que dans ces zones, essayer d'arriver si possible avec une bonne lumière, ne jamais se presser et appliquer une marge de sécurité peuvent éviter les emm....
Je retiens aussi que le bateau est beaucoup plus solide que ce que je pensais !

Le foudroiement

Trois jours plus tard, nous sommes au mouillage de Teluk Bintan sur l'île de Bintan et venons de retrouver Babar retardé par son problème de moteur. Nous venons de passer l'équateur et sommes dans la zone du pot au noir propice aux orages. Effectivement tous les après midi c'est le déluge avec un son et lumière de tonnerres et d'éclairs.
Ce jour là à 15h c'est parti.
Noëlle et Joyce sont dans le carré et terminent d'essuyer la vaisselle. Joyce essuie les couverts et elle a un grand couteau à la main.
Un éclair tombe proche du bateau. Tout de suite je demande à ce que l'on ne touche plus rien de métallique. Noëlle et Joyce s'asseyent dans le carré et la c'est c'est la déflagration. Je suis dans le cockpit avec Aurel et Jacques et nous voyons une étincelle qui illumine le carré. Et c'est tout. Quelques instants après nous sentons une petite odeur de roussi et en soulevant le plancg=cher nous découvrons que la tresse a brûlé.
Heureusement personne n'est blessé ni choqué, tout s'est passé très vite
Par contre les dégâts sont importants pour l'électronique :
Du feu de mât et de l'antenne VHF il ne reste rien sinon deux éclats de verre trouvés sur le pont. Le dessalinisateur, l'AIS, le routeur Wifi, un panneau solaire, son régulateur, le radar, les tableaux électriques, le pilote automatique sont hors service. La tresse de masse entre une reprise de cadène et un boulon de quille a fait son travail et a même fondu.


Deux galères en trois jours voilà qui a de quoi mettre le moral en berne !! Mais le voyage continue.
Nous sommes à notre dernière escale en Indonésie. Le village sur pilotis aux maisons joliment colorées avec ses ruelles au dessus de la mer nous donne l'occasion d'apprécier une fois encore la gentillesse des indonésiens en se faisant inviter à boire le thé sous la pluie.

De tous les pays jusqu'alors visités c'est l’Indonésie qui nous a le plus impressionnés pour l'accueil que nous y avons reçu. Dommage que la barrière de la langue ne nous ai pas permis plus d'échange, Dommage aussi qu'il y ait tant de plastiques dans la mer...
On serait bien restés plusieurs années à découvrir d'autres îles de cet archipel si attachant. Mais le temps passe et nous devons continuer.

Plus nous avançons dans ce voyage, plus nous nous apercevons qu'il y a des tas d'endroits où on aurait aimé aller et que par manque de temps nous ne verrons pas ….

Nous quittons l'île de Bintan et nous dirigeons vers le détroit de Malaca pour rejoindre la Malaisie. Nous frôlerons Singapour mais Noëlle n'est pas tentée par la mégapole.
Sans AIS je craignais la traversée du détroit. Mais en fait les gros bateaux vont relativement lentement, et puis en navigant assez près de Babar nous utilisons ses données AIS par la radio. Le compas à relèvement et les jumelles nous sont très utiles. Nous avons quand même à nous détourner pour laisser passer des énormes porte-containers . 
Nous apercevons les immeubles de Singapour, d'ailleurs la marine de Singapour nous fait remarquer que l'on s'est trop approché sans autorisation et nous demande de changer notre route. Un peu plus loin une autre vedette vérifie elle aussi que nous sommes bien en dehors des eaux territoriales et ceci à 4 reprises.

La remontée le long de la côte ouest de Malaisie se passe sans nouveaux incidents malgré la présence de nombreuses flottilles de pêcheurs et de nombreux orages (on est un peu traumatisé et le bruit du tonnerre nous stresse).
La Malaisie est beaucoup plus développée que l'Indonésie, mais l'accueil n'y est pas aussi jovial.
Nous visitons la ville de Malaca après une entrée un peu osée dans une marina quasi à l'abandon et n'offrant pas 1m de fond le long du quai principal ! De nombreux touristes mais de jolis quartiers avec des temples et de belles boutiques. Nous visitons une vielle maison traditionnelle (Villa Santosa) à l'architecture si bien adaptée à ces climats chauds et humide.
Vestige du passé nous trouvons dans une pâtisserie des Pastel de Nata ces petites tartes typiques du Portugal. Quand il ne reste plus rien de l'époque portugaise (1551-1641) il en reste tout de même la tradition culinaire !!!

Joli mouillage à Pulau Pankir dans une petite baie. Ici une des spécialités c'est les petits poissons et calamars séchés. Dans les rues commerçantes les boutiques en regorgent, en sacs de 25 kg ou au détail. L'odeur est assez forte. Je me laisse tenter par des mini calamars qui cuisinés se révèlent bons quoique un peu caoutchouteux... Au mouillage nous rencontrons un bateau français avec le même Logo de Voiles Sans Frontières que nous. Eux se sont fait percuter la nuit précédente lors d'un grain au mouillage par un bateau de pêcheur parti sans laisser d'adresse . Heureusement leur bateau est en alu mais il témoigne d'un choc violent.

Nous arrivons sur l'île de Langkawi notre destination pour cette année. L'arrivée est magnifique, de grands pics rocheux émergent de la mer (un petit côté baie d'along). Nous faisons un mouillage dans ce dédale et passons la soirée à admirer la nature et écouter les oiseaux.
Au mouillage principal de Langkawi nous retrouvons avec bonheur Magalie et Cédric sur le cata Black Lion avec qui nous avions remonté la côte est de l'Australie 6 mois auparavent.

Deux jours avant de reprendre l'avion nous nous présentons au chantier où nous avons une place réservée depuis plusieurs mois. Nous y sommes accueillis par les Babar et Zab qui ayant rejoint le bord quelques jours avant, nous gratifie d'un air d'accordéon. Mais ,malheureusement le chantier ne peut pas nous sortir de l'eau car la marée haute n'est pas assez haute. Et pour demain ils ne savent pas … A croire que les marées sont ici complètement imprévisibles !
Nous retournons au mouillage un peu déconfits non sans avoir dit un au revoir ému à la famille Babar. Cette navigation de conserve et notre entraide mutuelle a tissé des liens forts. Les filles si autonomes, créatives, serviables et à la bonne humeur jamais en défaut nous on conquis. Bonne rentrée des classes …
C'est avec précipitation que nous trouvons une place libre en marina pour y laisser le bateau et prendre notre avion...

A suivre....


Pour les voileux :

La navigation dans cette région à cette saison : Peu de vent, pas de houle, mais éviter si possible les navigations de nuit. La nuit être loin de la côte, éviter de passer au milieu des flottilles de pêche, et avoir de la chance.
Beaucoup d'orages surtout dans le nord de l'Indonésie, zone pas toujours bien cartographiée.

Nos mouillages :
Île de Lembogan : On peut prendre des bouées mais on peut se faire demander de partir. Le soir beaucoup sont libres. POS 08°40.59S 115°26.25E Eau claire.

Sarangan (Ile de Bali)
Nous avons pris une bouée payante indiquée par un boat boy : POS 08°43.11S 115°14.47E .
On peut mouiller en entrant sur la droite, après c'est assez encombré.

Pour sortir : très fort courant jusqu'à la côte nord. Il vaut mieux chercher les contre-courants à proximité de la côte.

Amed (Ile de Bali)
Nous voulions faire du snorkeling, mais une grosse houle nous a fait fuir. Nous sommes restés une heure sur une bouée POS 08°19.85S 115°19.85E

Kalisangka (Ile de Kangean)
Mouillage devant le port POS 06°50.65S 115°13.75E 12m de fond bonne tenue

Ile de Bawan
Mouillage POS 05°43.89S 112°40.00E 5m de fond.
Attention aux filets en approchant. La moitié de baie est utilisée par des remorqueurs et barges. Ne pas mouiller trop prés.
Snorkeling sur des patates de corail à proximité du bateau.

Rivière de Kumai : Attention aux filets en travers de la rivière.

Kumai (Ile de Borneo)
Mouillage POS 02°44.27S 111°44.06 fod de vase 12m. Evitage selon la marée.
Majid vient nous voir au mouillage pour proposer ses services en ^particulier la visite des orangs-outans.
Nous avons renouvelé notre visa à Sampit (compter 2 jours). Mais actuellement on doit pouvoir faire les formalité tout à côté de Kumai.

Entrée de la rivière de Kumai (Ile de Borneo)
Nous avons dû mouiller car Babar était en panne. Bien abrité : POS 02°54.20S 111° 42.346E 5m de fond.

Belinton
Très joli mouillage. Villages sympathique.
Nous n'étions pas au mouillage principal mais un peu à l'écart, car Babar rentrant à la voile avait besoin d'espace.
POS 02°33.97S 107°38.44E fond de sable 10m.
Eau claire, snorkeling attention aux Crown of Thorn (Couronne d'épines) de grosses étoiles de mer très venimeuses qui tuent les coraux, balade au phare, dans les villages...

Bangka
POS 01°30.55S 105°52.81E 2,5 m de fond sable à marée basse. Bien à l'abri de la pointe.

Pulau Telang Kecil
En rejoignant le mouillage nous touchons devant Pulau Telang Keci POS 00°42.42S 104°35 59E. La carte Navionics n'est pas exacte.
Nous mouillons 00°42.427N 104°35.63E
Attention au corail alentour et en allant en annexe au village bien sympathique.

Tanjung Pinang (Ile de Bintan)
Rivière très très sale surtout après les orages..
POS 00°56.235SN 104°26.334E 3m de fond.
Nous y avons pris la foudre.
Joli village sur pilotis sur la rive Nord.
Nous y faisons la clearance de sortie d'Indonésie.

Détroit de Malacca côté Indonésien
Nous faisons un mouillage pour pouvoir passer le détroit de Malacca de jour.
POS 1°09.96N 103°52.18E 6m de fond.
On aperçoit les lumières de Singapour et le chapelet de cargos qui emprunte le détroit.

Le pâssage du détroit n'a pas posé de problème, même si entre les deux rails on a dû attendre le passage de cargos.
Ne pas trop s'approcher des côtes de Singapour, une vedette viendra vous le rappeler.

Puteri Harbour
Nous faisons nos formalités d'entrée en Malaisie dans cette marina et le plein de gas-oil après avoir remonter la rivière frontière avec Singapour.

Pulau Bisang
POS 1°28.48N 103°25.20E 6m de fond.

Malacca Marina
Entrée en travaux pas simple.
Le long ponton sur la droite n'offre pas suffisament d'eau (moins de 1m50). Nous sommes restés sur le petit pontont en entrant à droite, Babar à couple.
Accès rapide à la ville à pied.

Port Kuang à côté de Kuala Lampour
Rien à voir, loin de tout, ponton en mauvais état. POS 2°54.52N 101°28.70E

Ile de Pangkor
Joli mouillage dans la baie sud-ouest. POS 4°12.56N 100¨30.03E fond de sable 2,6m. Joli plage. Mouillage bien abrité.

Pulau Kendi au sud oust de Pulau Pinang
Mouillage par 5m de fond de sable 5°13.95N 100°10.95E

Lankawi

Pulau Gubang Darat
Très joli au milieu de nulle part entre des falaises : POS 6°11.15N 99°47.23E 12m de fond. Tenue moyenne.

Kuah
Mouillage principal
POS 6°18.75N 99°50.78E 6m de fond de sable de bonne tenue.

Chantier B&V :
Pas tres fiable. N'ont pas pu nous sortir car la marée haute n'était pas assez haute. Le travel lift est petit. On aurait dû défaire étai de génois et étai de trinquette.

Marina de Ribak
Belle marina, bien abritée. Possibilité de sortie de l'eau à programmer à l'avance. Nous avons eu de la place dans la marina sans réserver.

Telaga Marina
petite marina bien abritée, un peu moins chicos que Rebak. Un ship tenu par un français.

Yacht club Marina
Nous n'y sommes pas allés en bateau. Un ship sur le quai.


Les offrandes à même le sol dans la rue

Nous trouvons partout fruits et légumes et le tofu est partout 





La forêt des singes à UBUD (Bali)





Dans les temples attention aux lunettes et portables dont raffolent les singes


Belvédère sur le lac Batur (Bali)




Les deux frères

Notre capitaine pour la croisière ourang-outan

Encore d'énormes NEPENTHES(les carnivores)

Pendant que maman vanne, bébé dort dans son hamac

Les formations de granit à Belintung

Lilou et Joyce de Babar

Maison sur pilotis avec son filet relevé

Des étales de poissons séchés classés selon leur taille



                                             Danse du singe

Quelle énergie à la sortie de l'école


Les indonésiens adorent les selfies avec nous




Pêcher pendant  des heures et des heures





Croisière de tout repos sur les Klotok .







Où sont les pieds et les mains?





Les silos à nid d'hirondelles





Babar en panne (ressort de soupape) est tiré dans le chenal de Kumai)

Le phare de Belitung


Au mouillage les squidboat nous frôlent


Babar toujours en remorque

Maison flottante

Le bateau le lendemain de l'échouement



Les enfants jouent dans les eaux boueuses



A 9 h du matin toute la famille déjeune de poisson fraîchement péché



A l'école je parle de notre voyage 

Les pêcheurs sont toujours là même si les ordures flottent partout




Le charmant village sur pilotis en face de TANJUNG juste après l'orage

entre soleil et pluie

Grosse pluie un peu avant le foudroiement

Tout est gris, sauf les cirés des bretons de Babar

Le temple de Lohan à Bintan avec ces 500 statues de granit


Attention de ne pas passer entre l'arrière du remorque st la barge


Singapour et ses immeubles

Dans le détroit de Malaca on laisse passer un plus gros que nous

La police de Singapour nous oblige à sortir de leurs eaux territoriales (sur la photo Babar)

Au mouillage, avec des pêcheurs locaux,  les pluies sont  torrentielles (au fond Babar)
Babar en arrivant à Langkawi
Bateau au mouillage à Lankawi.