dimanche 28 août 2022

De Djibouti à Preveza (Grece) La fin de notre tour du monde



 De Djibouti à Preveza (Grece) La fin de notre tour du monde

                                                                                                                    à Alimatou


Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.....


Voilà le dernier post de ce blog, c'est en fait la dernière étape de notre tour du monde débuté et terminé au pays d' Ulysse : Ithaque à quelques encablures de Preveza. Ce tour aura duré 10 ans presque jour pour jour.


Mais avant d'arriver à destination il nous faut quitter Djibouti, remonter la Mer Rouge, embouquer le canal de Suez et traverser la Méditerranée.





(en italique les extraits du journal de bord)


Après avoir navigué dans le golf d'Aden entre Somalie (et ses pirates) et Yemen (en guerre), notre navigation nous fera frôler l’Érythrée et le Yemen (tous deux en guerre où les escales nous sont interdites) puis le Soudan où un coup d'état militaire l'année dernière a renversé un fragile gouvernement civil issu d'une révolution citoyenne, ensuite nous naviguerons entre l'Arabie Saoudite où les voiliers comme nous ne sont pas les bienvenus et l’Égypte où les militaires arrondissent leurs fins de mois en rackettant les voiliers au mouillage (plus de 1000 US$ la nuit). Le tout sans oublier des pêcheurs pirates qui peuvent attaquer nos fragiles bateaux...

La météo non plus n'est pas facile. La première partie devrait nous offrir des vents portants avec fortes rafales et mer très courte, la seconde partie est toujours avec du vent contraire faible ou fort.

Le calcul des fenêtres météo favorables est très important. Heureusement les prévissions sont de nos jours précises et fiables.

En anticipant une navigation sans beaucoup d'escales et avec peu ou pas de vent pour la deuxième moitié, nous transformons Morgane en tanker : en plus des 200 litres de gas-oil du réservoir nous avons 370 l en jerrycan que nous plaçons dans les coffres, dans la baille à mouillage, sous la table du carré, dans une cabine...


À nous la mer rouge

Sun Mar 06 2022

Nous voilà repartis de Djibouti hier en fin d’après midi en même temps qu’ un autre bateau français SEA YOU. Une fois n’est pas coutume nous faisons du Nord.
Nous sommes entrés dans la mer rouge par le détroit de Bab el Mandeb entre le Yemen, Djibouti et l’Érythrée à peine 18 Km de large.

On navigue à l'extérieur des rails des cargos. On passe à côté d'ilots désertiques.
En ce moment Le vent est assez fort (rafales à 35 nœuds soit 64 km/h)
Nous avons beaucoup réduit la voilure ( juste un petit bout de génois et pas de grand-voile). La mer est magnifique avec de petites déferlantes et devient de plus en plus blanche.

Le repas froid a été vite avalé et écrire n’est pas très confortable. Nous nous rattraperons une prochaine fois.

Le coup de vent

Mon Mar 07 2022

On la savait capricieuse à souhait et elle a honoré sa réputation. À peine avions nous quitté Djibouti pour prendre le chenal entre l’Erythree et le Yémen que le vent s’est levé entre 25 et 30 nœuds et la longue houle s’est mise à caresser la jupe grossissant lentement. En fin de journée les rafales de 35 40 nœuds ont commencé et il a fallu rapidement réduire puis rouler complètement la grand voile.et finir avec 1 bout de génois en « string » C’est un rythme effréné avec des bonds en avant puis des sauts de côté et pourquoi pas sur la pointe des pieds c’est plus gracieux !

Bref, ce fut une longue nuit à se demander qu’est-ce qui allait casser en premier. Et ce matin en guise de petit déjeuner nous avons eu une belle déferlante qui est venue me (Noelle) chatouiller les pieds dans le carré. Puis, vers 9 h alors que tout était bien épongé, arrive une autre déferlante qui inonde le cockpit où Daniel, heureusement attaché se retrouve avec de l’eau jusqu’aux épaules. Le cockpit est un véritable jacuzzi qui déborde de partout. Puis la vague passe dessus les montants de la descente fermée et s’engouffre à son tour dans le carré jusque dans les sacs de provisions. Le bateau part en vrac, à l'intérieur après les montagnes russes c'est la pagaille surtout le puzzle sur lequel Noelle travaillait et je passe les détails !
C’est jour de lessive sur Morgane! Pas trop de casse pour le moment , juste 1 bouée couronne à la mer.
C’est aussi un jour où les coquillettes sauce bolognaise ont une saveur inégalée !

La deuxième déferlante nous a surpris car le vent avait faibli passant de près de 40 nœuds à 33 nœuds. La descente était fermée par ses planches mais le capot un peu ouvert car nous pensions en avoir terminé avec ces méchantes vagues. J'étais assis attaché dans le cockpit à regarder les déferlantes se succéder regrettant de ne pas avoir d'appareil photo pour ramener des souvenirs de cette grosse mer toute verte blanche mouvante dans des bruits assourdissants de chute d'eau jouant avec nous comme un chat avec une souris. Soudain une vague un peu plus haute que les précédentes (5 à 6 m) plutôt un mur vertical (comme je n'en ai jamais vu sinon sur YouTube) s'est approchée par l'arrière, a un peu soulevé le cul du bateau et puis a éclaté sur le cockpit le faisant partir au tas en le couchant un peu. Nos amis de SeaYou qui naviguaient à quelques miles de nous n'ont pas subi de telles conditions (étions nous sur un haut fond, sur une veine de courant ou au mauvais endroit au mauvais moment?)...

Heureusement que l'annexe n'était pas dans le portique car elle aurait sans doute été arrachée.

Je pense que si nous avions été parallèles à la vague elle aurait pu nous rouler ou nous faire plus de dégâts.

Le vent s'est calmé et au bout de 4 jours et nous arrivons le jour de mon anniversaire à Suakin au Soudan.


Arrivée mouvementée à Port Suakin :


En effet comme un imbécile je me fie à la cartographie Navionics et nous nous retrouvons posés, échoués en douceur alors que nous étions sensés avoir plus de trois mètres d'eau.

Heureusement des copains (Aurélien de Babar et Rito de SheSan déjà au mouillage) nous aperçoivent et viennent nous aider à sortir de ce mauvais pas avec l'aide d'un local.

Le mouillage est agréable et bien abrité. Notre agent Mohamed nous attend : papiers, carte Sim, commande de fuel et on se délaisse au passage de quelques dollars ; mais chez lui il y a le professionnalisme et la compréhension (cela change de Hassan à Djibouti).


Quand on arrive de la mer, après avoir passé un quai avec un ou deux cargos, le paysage est un champ de ruine (comme après une scène de guerre) mosquées et maisons effondrées. C'est un vrai décor de cinéma.


Suakin fut une ville et un port important jusqu’au début du XX ème.
Des caravanes de 500 à mille chameaux arrivaient des déserts environnants chargés de pèlerins pour la Mecque et de marchandises à exporter. C’était l’époque où le canal de Suez n’existait pas.
Avec le canal les bateaux étant plus gros un nouveau port (Port Soudan) fut créé, les caravanes de chameaux ont perdu de leur importance et la vieille ville fut abandonnée.

Cette vieille ville située sur une île n’est plus que ruine. Il s’en dégage une atmosphère remplie de fantômes et propice à faire travailler son imagination.
Il reste à côté une ville de 40000 habitants qui est un gros marché ou les habitants du désert environnant viennent faire provision de fruits, farine ou vendre leur bétail. On voit très peu de femmes au marché et dans les boutiques. Elles sont habillées de la tête au pied d’un voile uni rouge bleu jaune ou vert. On les entend derrière les clôtures des concessions mais elles en sortent peu.
Les hommes portent chèche et tunique blanche avec un gilet gris foncé.(Tribu Bedja)
Beaucoup ont un bâton, certains même une belle épée (lame gravée, manche avec argent ciselé) presque tous un couteau caché à la ceinture.
Même si la tunique est sale ou déchirée, le chèche fait d’une serviette minable leur confère un port altier.
L’accueil est très agréable avec des « how are you ? Welcome to Soudan » À tous les coins de « rue »
Au marché le grand nombre de petits vendeurs de 10-12 ans montre que la misère est bien présente.
Nous garderons un souvenir ému de Suakin.


Au mouillage de Suakin nous sommes 5 bateaux à attendre une bonne météo pour repartir vers le Nord : les français SeaYou et Babar, les suisses She San, les irlandais En Passant. Nous fêtons la St Patrick sur En Passant, dégustons la bière à la mangue faite « bateau » sur She San, réparons les bobos respectifs de nos bateaux.


Grosse Avarie :

Sat Mar 19 2022

Nous avons quitté Suakin ce matin.
Le vent du Nord s’est calmé après avoir soufflé très fort pendant une semaine.
Tout ce qui est tourné vers l’avant du bateau est recouvert d’une couche de sable rouge.
Nous profitons de l’accalmie pour avancer vers le Nord.
Cela devrait durer deux jours puis à nouveau le fort vent du Nord nous contraindra à nous mettre à l’abri.
En ce moment nous remontons au près dans un vent de 12-15 nœuds, petite houle hachée qui fait taper le bateau. On a connu mieux et bien pire aussi.


Après une nuit bien secouée c'est le branle-bas de combat : nous avons une importante voie d'eau. L'eau déborde des planchers, la pompe automatique s'est mise en route mais son évacuation par un lavabo reflue dans le bateau avec un bruit de cascade (il s’avérera que des coquillages obstruent la sortie).

Nous faisons rapidement la chaîne  avec des seaux puis constatons que l'eau ne pénètre que lorsque le bateau est gité. Je soupçonne alors une entrée par les boulons de quille (que nous avions fait changer à Langkawi). Dans ce cas la situation pourrait devenir très précaire : perte de quille et retournement du bateau ....C'est le scénario catastrophe qui s'enclenche.

A la radio nous appelons les copains qui se concertent et « En Passant » que nous savions proche fait demi-tour pour nous proposer son aide. Les voir arriver dans la brume nous fait chaud au cœur. Continuer dans ces conditions n'est pas possible car la prochaine escale technique possible est trop loin (Suez?). Nous devons prendre une décision : profiter de la présence de bateaux copains pour évacuer et abandonner Morgane ou faire demi tour pour aller à Port Soudan avec le risque de perdre la quille et de se retourner !. Nous choisissons cette deuxième option car Port Soudan est à 6h de navigation avec vent dans le dos (donc pas de gite) et c'est le seul endroit où il y aurait la possibilité de sortir le bateau de l'eau pour réparation. Nous disons au revoir à En Passant. Nous remercions She San , Babar et SeaYou de leurs encouragements et conseils (on était tous en contact radio suite à notre appel vers En Passant. SeaYou se propose de nous accompagner mais nous déclinons. Vous pouvez lire sur leur blog leur dilemme de nous laisser faire demi-tour tout seuls.

Cette solidarité entre nous est vraiment extraordinaire si loin de toute aide extérieure. Cela nous a remonté le moral bien que peinés de quitter ce groupe sympa pour faire demi-tour.

En 6 heures nous arrivons et mouillons sans problème à Port Soudan soulagés d'être en sécurité sur un bateau qui flotte encore.

Les jours suivants c'est l'inspection des boulons de quille, des hublots des vannes et passe-coque, du joint tournant, du tube de jaumière : tout est impeccable. Finalement nous trouvons que la bonde de l'évier de cuisine fissurée s'est défaite ce qui à la gite a été la cause de l'importante entrée d'eau que nous avons subie. Avec un euro au marché de Port Soudan nous trouvons à la remplacer. !

Bloqués par de forts vents du nord nous passons une semaine dans ce port. Nous visitons souvent le grand marché bien fourni en fruits légumes, dattes, encens et même en criquets séchés ! A côté du port c'est le quartier universitaire avec à chaque coin un pick-up avec une grosse mitrailleuse qui nous rappelle que le coup d'état militaire ne date que de 6 mois.


Repartis vers le Nord

Tue Mar 29 2022

Nous voilà repartis.

Nous avons évidemment le vent dans le pif mais espérons tout de même gagner des miles vers Suez.
Cette remontée de la mer rouge n’est pas la partie la plus facile de notre périple.

Nous naviguons maintenant sans copains autour de nous, c’est dommage ,mais nous avons -non loin-un français sur

Eagle II parti de Suakin, nous n'allons pas trop vite pour qu'il nous rattrape.

Une bonite au bout de la ligne a été bien appréciée dans nos assiettes.


Début des zigzag

Wed Mar 30 2022

Cette nuit moitié moteur moitié voile nous avons pu faire route au nord.
Mais depuis ce matin le vent est plein Nord et nous faisons des zig zag, un coup vers le Nord Est jusqu’à s’approcher de la route des cargos puis vers le Nord Ouest jusqu’aux récifs de coraux.
Cela ne nous arrange pas car sur la route directe on n’avance pas vite mais au moins on économise du diesel.
Ce matin de gros dauphins au ventre blanc sont venus nous dire bonjour.
Au menu de ce midi aubergines et viande hachée le tout à la sauce tomate mais il fallait beaucoup d’imagination pour lui trouver un goût de bœuf.



Poisson d’Avril

Fri Apr 01 2022

Eh Oui, pour de vrai, ils sont venus nous saluer ce matin, et ils étaient gros !
En voyant leur tête ronde nous avons d’abord cru à un groupe de globicéphales , mais non, c’était bien des dauphins mais absolument énormes , plus de 2m. Ils étaient en groupe (faut-il dire Troupeau pour des mammifères marins ou Banc?). Ils sont restés à distance à l‘exception d’un qui est venu à 1 m de notre bord. C’était un vrai régal.
La journée d’hier a été harassante : Voile et moteur 1800 tours pour avancer péniblement ,en faisant des bons, à 4,5 nœuds.
Sinon les veilles de nuit sont des plus tranquilles dès l’instant où nous sommes loin du rail des cargos, nous n’avons pas un bateau à l’horizon à l’exception du voilier Eagle II qui fait route avec nous. Nous commençons à regarder de près la météo de la Méditerranée. Le moral remonte et il reste encore du Chocolat!


Nous remontons jusqu'à Soma Bay ou nous mouillons pour trois jours en attendant la fin d'un coup de vent. Nous restons sur le bateau n'étant pas autorisé à poser le pied sur le territoire égyptien.

La remontée jusqu'à Suez se passe au moteur entre le rail des cargos, les puits de pétrole et les pêcheurs trop ou pas du tout éclairés.

Arrivés au petit jour en vue de Suez les autorités portuaires nous font attendre 6 heures au milieu des cargos avant de pouvoir rejoindre la « marina » où nous retrouvons Eagle II et She San. Nous faisons les formalités pour transiter par le canal.

Tôt le lendemain nous embarquons un pilote et larguons les amarres. Nous serrons la gauche du canal, les cargos et porte containers nous dépassent sur la droite, c'est impressionnant mais on s'habitue et tout se passe bien. Quelques bateaux de pêche avec les voiles traditionnelles font du slalom lorsque le canal s'élargit en lac.

Ismaïlia est une ville créée sur un lac au milieu du canal. Pour nous c'est une halte obligatoire. Nous y sommes très bien reçus (tous les matins nous avons droit à des gâteaux ou des fruits!) les autorités voulant développer l'accueil des voiliers. Mais nous ne sommes pas autorisés à aller en ville ! Nous retrouvons Sea You et Babar et attendons une bonne météo car nous ne pouvons nous arrêter à la sortie du canal.

Nous embarquons Rudy équipier en mal de bateau.


Morgane a retrouvé la Méditerranée

Wed Apr 13 2022

Hier la remontée du canal s’est bien passée à l’exception d’un chandelier plié par le bateau venant récupérer le pilote qui nous avait accompagnés.
Quinze nœuds de vent de face avec la houle associée ,beaucoup de bateaux et de puits de pétrole à éviter nous ont gâché la première partie de nuit. Mais nous avons eu de la chance par rapport à notre ami sur Eagle II qui a du tirer des bords à la voile son moteur étant en panne.
Nous avons sorti les polaires, pantalons chaussettes et bonnets!
À trois nous pouvons plus dormir la nuit. C’est très appréciable.
Nous ne nous laissons pas mourir de faim : à midi coquillettes avec ribs de porc fumé accompagnées d’aubergines.
Peu de vent, mer magnifique mais une petite houle de face nous ralentit.


Où sont passés les poissons

Thu Apr 14 2022

Voilà près de deux jours que nous sommes en Méditerranée, deux jours que nous traînons deux lignes et toujours pas de poisson même pas une touche. Pour nous consoler le ciel et la mer sont magnifiques, pas un nuage pas un mouton qui traîne. La nuit la lune presque pleine nous fait profiter de sa lumière et de ses reflets d’argent.
Même avec le soleil nous ne quittons pas le pantalon et les manches longues
On aimerait bien qu’Eole se réveille un peu…mais rien à craindre le bateau est blindé de bidons de fuel.


Bientôt en Europe

Fri Apr 15 2022

Nous voilà bientôt en Europe avec ses avantages : la carte SIM française fonctionne, la carte vitale et la carte bancaire aussi, peu de formalités à faire quand on navigue (il faudra quand même aller voir les douanes et l’immigration car nous arrivons d’Egypte). On va se sentir plus près de la maison…
La navigation est tranquille alternance de voile et moteur.
Hier un couple d’hirondelles est venu sur le bateau. Un des deux (le mâle ? la femelle ?) le/la plus entreprenant(e) est même rentré(e) dans le bateau à plusieurs reprises.

Toujours pas de poissons au menu sinon des boites de thon.

Arrivée en Crète

Après quatre jours nous arrivons en Crète à Sitia où nous sommes accueillis par nos copains Anne et Jacques (installés ici) et l'équipage de Babar (arrivé de Chypre une heure avant nous).

Quel plaisir de retrouver les copain, l'ambiance décontractée du midi, les filles en short, un air de vacances, les terrasses des bars et restaurants animées. Quelle est bonne la première gorgée de bière pression assis face au port où Morgane se repose !

Nous passons deux semaines en Crète à écumer les restos, à se régaler de la cuisine crétoise (attention au régime), à se promener dans des gorges avec de nouveaux amis américains, à contempler les sommets encore sous la neige alors que les oliviers sont en fleurs, à visiter des monastères, à voir Noëlle heureuse de retrouver la flore méditerranéenne.


Retour a notre point de départ

Nous nous arrachons à nos amis et à la Crète et filons sur la côte Ouest de la Grèce direction Ithaque et Preveza.

C'est a Ithaque pays d'Homère et Ulysse que nous coupons notre sillage vieux de 10 ans et qui clôture ce tour du monde. Comme Ulysse après un beau voyage nous ramenons le bateau à Preveza d'où nous étions partis il y a 10 ans quasiment jour pour jour.

Un peu tôt pour faire un bilan, mais nous sommes heureux et fiers d'avoir bouclé ce magnifique tour du monde. Nous nous offrons une bouteille avec des bulles (mais pas du coca!) pour fêter cette jolie fin.

Nous nous refaisons un film en accéléré de tous ces pays rencontrés, de tous les sourires que nous ont donnés les populations si accueillantes (mention spéciale pour les indonésiens), de tous les amis que l'on s'est fait, de toutes les galères traversées, de tous les magnifiques levers et couchers de soleil, de toutes ces îles accostées, de tous les fonds marins que nous avons admirés ...

En tous les cas nous pouvons dire que la terre est ronde (même si elle ne tourne pas toujours rond comme dit un de mes amis..) en allant toujours à l'Ouest on se retrouve là d'où on est parti.

L'autre enseignement c'est que cette terre est petite, pour preuve, on est arrivé à en faire le tour à une vitesse moyenne d'environ 10 km/h sur un petit bateau seulement poussé par le vent.


Merci à tous ceux qui nous ont soutenus dans ce projet, merci à nos enfants et petits enfants qui ont accepté nos absences, à tous les marins rencontrés et qui nous ont aidés quand nous avions des problèmes, merci à Morgane qui a su nous ramener à bon port.


C'est dur d'écrire ce dernier mot :

FIN


Djibouti: la Grande Faille de la vallée du Grand Rift 

Le lac Assal (à - 155m, dépression de l'Afar))

Grosse consommation de Kat à Djibouti 

Le Souk

Belle poêlée de légumes  


A Suakin nous sommes accueillis par notre agent Mohamed

Un fou de Bassan vient se reposer

Comme chez nous il y a la queue  chez le boulanger



Les femmes portent des tenues très colorées

Femme devant chez elle à Suakin
                                            
On vient de loin au marché de Suakin
Tout autour c'est le désert

Tout se répare et se vend

                                                   Du moment que ça roule!


Un porche de la prestigieuse cité aujourd'hui en ruine 

Départ à la pêche sur une embarcation de fortune

Les moutons attendent leur embarquement

Les boutres du temps de Monfreid sont toujours en service

Départ à la pèche 



Une mosquée à Suakin au milieu des ruines

Les enfants fiers de poser avec leur gilet traditionnel

La seule femme qui vend ses galettes ( Kisra)  au marché 

Les porteurs d'eau sont souvent des  enfants 

Les hommes portent le sabre à la ceinture ainsi qu'un couteau

Les "nantis "sont à moto

Les femmes portent souvent un grand anneau à la narine

                                           Femmes soudanaise servant le thé

Escale à Port Soudan pour chercher la cause de notre entrée d'eau
Mouillage avec les gros gargos



Tout se transporte dans le golf de Suez: les éoliennes aussi 

Nous nous arrêtons quelques jours près d'Ismailia sur le Lac Amer 

Dernier tronçon du canal avant la Grande bleue

Les cargos et tankers passent tout près


                                            Arrivée en Crète

                                            Dernière étape avec Rudy

La Crète 



Avec ses immenses plages de sable fin

                                          Le tour est bouclé : une petite bouteille pour fêter ça


                                                                FIN




dimanche 26 juin 2022

 De Langkawi (Malaisie) à Djibouti : Nov 2021-Février 2022

                                                                    A Denise, Danielle, Marie-Jacques, Max et Denis


(En italique des extraits du journal de bord)



Impatients de reprendre la mer après 20 mois de confinements et autres restrictions plus une semaine de quarantaine sans sortir de la chambre d'hôtel nous retrouvons Morgane sur le chantier de Rebak à Langkawi.

Ayant perdu deux ans en raison du COVID nous décidons de terminer notre tour du monde en passant par la mer rouge et le canal de Suez (notre idée initiale était de rentrer par l'Afrique du Sud et l'atlantique).

Il nous faudra un bon mois pour le remettre en forme pour cette longue navigation, pour faire un approvisionnement conséquent (sans oublier l'alcool et le chocolat détaxés !), pour dire au revoir aux copains bateau et c'est le départ le 26 décembre pour cette première moitié de l'océan Indien direction le Sri-Lanka. On se paye le luxe de démarrer sous spi en passant devant l'ancien bateau de Bernard Tapie dont les mats sortent de l'eau (il a coulé quelques mois auparavant).

J'écris dans le journal de bord :



« Les premières nuits de navigation ont toutes une même caractéristique : elles sont interminables. Nous attendons avec impatience le moment où les premières lueurs du jours apparaissent derrière nous.
Cette nuit peu de cargos mais pas mal de bateaux de pêche que l’on doit surveiller car ils n’ont pas de transponder AIS.
C’était aussi la première journée depuis 6 semaines où nous n’avons pas touché un tournevis ni une pince …!!
 »


Nous laissons sur notre babord l'île Indonésienne de Sumatra et sur notre tribord les îles indiennes Andaman. :

« Une de ces îles appelée Sentinelle est habitée par une tribu qui refuse le contact avec les civilisations extérieures. Tout débarquement y est interdit. Un jeune évangéliste américain a voulu braver l’interdiction pour y porter la « bonne parole » transpercé de flèches il y a laissé sa vie.
Peut on accuser de meurtre cette tribu à la culture si différente de la notre?
 »


Le vent devient établi au ENE. Le bateau avance bien. Nous faisons en sorte de naviguer un peu au nord de notre route directe afin de nous éloigner de celle des cargos.

Notre troisième réveillon du 31 décembre en mer ne fut pas un modèle :

« Ce réveillon restera dans les annales à la catégorie ratage! En effet après avoir ouvert le foie gras grosse rafale d’orage, manœuvre en catastrophe, le verre de whisky valdingue. Toute la soirée et la nuit les grains d’orage se succèdent avec rafales, calmes plats et grosse pluie. Côté illumination par contre c’est réussi : le feu d’artifice d’éclairs durera toute la nuit. C’est un spectacle son et lumière ininterrompu.
Ajoutez à cela un hublot de cuisine resté grand ouvert, et nous voilà épongeant à 2h du mat la cuisinière et les fonds.
Heureusement ce matin c’est un autre jour, le temps s’est apaisé. Pluie rafales éclairs sont oubliés. Nous avons même eu droit au petit déjeuner à la visite de dauphins qui nous ont souhaité la bonne année.
On est quand même heureux d’être là! 
»


La navigation la nuit est un peu stressante en raison des filets dérivant souvent signalés par des dizaines de balises AIS. On ne sait pas toujours où passer dans ce dédale et cela nous oblige parfois à faire de grands détours .


Après neuf jours nous arrivons à Galle au Sud Est du Sri-Lanka. Mais au moment de mettre des gaz pour entrer dans le chenal le levier ne répond plus, le cable est cassé, nous devons attendre un remorqueur pour se présenter au quai en toute sécurité.

Le port est très sale sans aucune infrastructure pour les plaisanciers : nous sommes le premier voilier depuis deux ans à y faire escale.

Nous avons été frustrés de ne pas avoir pu visiter un pays d'Asie du Sud Est, aussi nous tenons à faire un tour dans l'arrière pays.

Avec chauffeur et guide privés nous passons une semaine dans le sud, à aimer les ambiances des temples bouddhistes et hindous, à retrouver la fraîcheur et le plaisir de marcher dans les collines couvertes de plantations de thé, à recevoir la gentillesse et les sourires de cette population malgré les prémices de la grave crise économique qui frappe le pays .

Un jeune couple français, inconnu de nous, nous contacte par l'intermédiaire des autorités portuaires. Il suit notre voyage sur internet chaque jour, prépare aussi un voyage en bateau. On a l'impression d'être célèbre !

Nous profitons de cette escale pour nous faire livrer (en 3 jours!) le levier et le câble de commande du moteur.

Le jour où nous quittons le Sri-Lanka un grand crocodile(3 à 4m de long) fait nonchalamment le tour de notre darse !


Nous reprenons la mer direction les Maldives pour environ 4 jours de navigation.

« Le vent arrivant de face nous ne pouvons faire route directe à la voile.Il faut soit aller vers le Nord soit vers le Sud. Le choix se fait en fonction de l’évolution de la météo. Pour cela nous avons 6 modèles de données météo. Le programme de routage calcule la trajectoire en fonction des données météo.
Le programme de routage nous indiquait pour 3 modèles de tirer vers le Nord jusqu’à la pointe sud de l’Inde et pour les trois autres modèles de tirer vers le Sud!
Nous n’étions pas beaucoup avancés. Nous avons choisi la route Sud pour nous dégager des routes des cargos.

Nuit tranquille à la voile au près. »

Notre passager clandestin :

« Depuis Langkawi nous avons un petit gecko à bord.
Il apparaît de temps en temps sous un bout.
Ce qui est drôle c’est son cri qui est exactement comme le bip des touches ou l’alarme du pilote automatique. Cela entraîne quelques quiproquos.
 »

Nous sommes en vue des atolls nord des Maldives et oh surprise nous arrivons en même temps que 3 autres voiliers, nous qui nous nous croyions tout seuls !!


Nous mouillons dans l'atoll IVANNDHIPPOLHU devant l'îlot Uliganu.

« L’atoll est constitué d’îlots en cercle. C’est l’empreinte d’un cratère de volcan. Les îlots sont très bas, couverts de forêts, de cocotiers et bordés de petites plages de sable blanc.
Malheureusement le mouillage n’est pas aisé car un plâtier nous empêche de mouiller sur le sable. Une raie et une tortue sont venues nous saluer.
Mais on ne va pas se plaindre: il fait beau, la température de l’eau à 28,8 degrés et nous prenons un café avec gâteau aux dattes en attendant que les autorités viennent à bord pour faire l’entrée (immigration, douane, sanitaire…) »
.

« L’île où nous sommes arrivés est une des plus excentrées, en dehors de tout circuit touristique sinon des voiliers comme nous qui y trouvent une halte sur la route et du ravitaillement.
Elle est habitée par 500 habitants La culture musulmane y est forte.
Le chant du muezzin rythme les journées.
Les femmes toutes voilées se retrouvent en fin de journée pour des nettoyages collectifs.
Les activités s’arrêtent le vendredi après midi Une tenue évitant les shorts pour les femmes nous est recommandée.
L’accueil y est agréable sans être très chaleureux (sauf avec le boulanger et l’agent qui s’occupe de nos papiers).
Nous avons été contents de retrouver une eau parfaitement claire les poissons et coraux en snorkelling ou en plongée. Peut être n’étions nous pas au meilleur endroit car nous avons été un peu déçus par la beauté des fonds (il faut dire qu’après la Polynésie et la nouvelle Calédonie nous sommes devenus difficiles).
Nous avons participé quelques jours à la première édition d’un rallye de voiliers traversant les Maldives. Les villages se sont mis en quatre pour nous accueillir comme jamais on ne l’a été !
Pour nous cette étape a été aussi l’occasion de rencontrer d’autres bateaux qui vont faire la même route que nous. C’est rassurant
. »


La remontée vers le golf d'Aden s'effectue au près allure où le bateau gîte, va vite et tape dans les vagues. Inutile de dire que ce n'est pas toujours confortable.

« Hier nous avons eu une bonne journée avec un bon vent. Dans l’après midi le vent est monté (22 noeuds de travers) avec une petite houle. Le bateau marchait très bien plus de 8 noeuds pointe à 10 noeuds. Mais dans ces conditions la vie à bord est pénible : impossible de se déplacer sans se tenir, les assiettes plats couverts et verres ont tendance à s’échapper et s’épancher là où on ne l’attend pas, le bateau craque, les mouvements sont brusques. Nous souffrons et le bateau aussi.
Nous avons donc réduit la voilure pour retrouver un confort tout relatif, le bateau s’est reposé.
Un cargo arrivant pile poil devant nous et ne répondant pas à la VHF nous a obligé à un long détour (Merci à l’AIS) Sa grande masse noire de porte container , impressionnante dans la nuit , est passée assez près.
Dans la nuit le vent s’est calmé.
Très beau temps aujourd’hui.
 »

Nous n'avons pas vu de pirates mais avons eu deux galères :

Morgane se prend pour un poisson :

« Il se fait prendre dans un filet dérivant
C’est la mésaventure de cette nuit!
A 2h30 ce matin le bateau le bateau a été stoppé net avec l’hydrogenerateur pris dans le filet et le safran dans la corde principale du filet.
Il faut imaginer le bateau toute voile dehors par 15 noeuds de vent et retenu par l‘arrière avec la houle s’écrasant dans la jupe.
Au winch nous avons pu remonter l’hydrogénérateur (dont une pâle s’est cassée) puis avec le grappin de l’annexe nous avons pu crocheter la corde et avec l’aide d’un winch sur le grappin nous avons remonté à la surface la corde du filet. Après tentative avec une scie c’est au cutter
que nous avons coupé la corde et libèré le bateau. Ouf, quel soulagement!
C’est vite raconté mais nous avons bataillé plus d’une heure avec pas mal de stress.
Auparavant nous avions vu une bouée à l’AIS avions donc fait un large détour pour la passer à 1,6 miles. En fait il y avait un autre flotteur avec une boîte en polystyrène sans éclairage ni drapeau. Dans la nuit noire en déboulant à plus de 7 noeuds c’était imparable!

Bien fatigué car je venais juste de me coucher! »


La deuxième galère est une entrée d'eau par un hublot de coque fragilisé par un remorqueur à Galle. A la gite on voit un petit geiser d'eau entrer au dessus de la cuisine. C'est impressionnant si loin de tout. Heureusement nous arrivons dans le golf d'Aden là où le vent est portant donc pas de gite.


Le golf d'Aden est la partie nord de la corne de l'Afrique entre le Yemen (en guerre) et la Somalie. C'est là que les pirates sévissent. Un corridor de sécurité est virtuellement défini. Ce corridor est régulièrement sécurisé par les forces internationale (aviation et bateaux de guerre). Une partie est réservée au cargos allant vers l'Est, une autre à ceux allant vers l'Ouest. Au milieu une bande longue de 500 miles et large de 2 miles pour nous à partager avec de très rares pêcheurs. La navigation y est « cool » car chacun est chez soi pas de risque de collision avec un cargo.

« Nous naviguons dans ce corridor de sécurité encadré par deux voies en sens unique pour les gros bateaux.
Ces cargos reviennent de Suez ou s’y dirigent.
C’est un défilé continu: sur notre gauche ceux qui vont vers le golfe persique ou l’Asie, à droite ceux qui vont vers l’Europe.
On peut voir la balance du commerce extérieur de l’Europe à la différence des lignes de flottaison! Ceux qui vont vers l’Asie paraissent vides, au contraire des autres qui vont vers l’Europe.
Il y a toutes les formes : les petits pétroliers, les petits cargos avec leur mâts de charge, les transporteurs de voitures très hauts sur l’eau, les gros pétroliers et les immenses porte containers véritables patchwork de cubes aux nombreuses couleurs. On a même vu un gros bateau de croisière.
Nous pouvons connaître leur nom (Northern Rock, Filia. Ariera. Quilin Song etc), leur nationalité (souvent pavillon de complaisance : Panama, Liberia, Bermudes …) et leur destination nous donnant un cours de géographie avec les noms des ports indiens, chinois, arabes (Jeddah, Suez,Novorossisk, Hong Kong, Taipei, Shanghai etc…
Certains indiquent qu’ils ont à bord des hommes armés ( pour se défendre contre les pirates)
Nous nous sommes bien petits mais avançons quand même vers Djibouti notre prochaine escale aujourd’hui à la vitesse de 6 noeuds.
 »


Depuis le Sri-Lanka nous envoyons tous les jours notre position aux forces internationales (si on oublie on reçoit une relance). Dans le corridor on sera appelé presque quotidiennement à la radio par un avion nous demandant si tout va bien. Lors de la dernière nuit avant Djibouti un bateau copain suédois nous appelle pour nous signaler que des bateaux suspects tournent autour de lui. Nous restons en contact radio et ralentissons pour l'attendre au cas où. Les bateaux suspects finissent par s'éloigner.


Un peu avant d'arriver à Djibouti on se pose la question ;: Avons nous vraiment envie d'en finir :

« Nous sommes dans la dernière ligne droite de cette traversée. Après 14 jours de mer nous devrions arriver demain matin.
Comme souvent quand quelque chose va se terminer On a à la fois envie que cela se termine et un regret que cela s’arrête si vite.
Nous avons envie d’arriver pour pouvoir dormir une nuit d’une seule traite, de ne plus sentir la gîte ni les mouvements brusques du bateau dans la houle, de ne plus avoir peur de renverser tout un placard en l’ouvrant, de retrouver les amis et de partager, de retrouver la famille et amis sur WhatsApp, de faire des courses dans un supermarché et bien d’autres choses encore.
Mais une partie de nous reste encore sur la mer, imaginant avec nostalgie les fous planer entre les vagues et les cargos passer en silence avec leurs petites lumières rouge ou verte, regrettant le doux clapotis du bateau glissant dans la houle et la clarté de la lune d’abord disque orange se transformant en pièce d’argent, Un peu triste de quitter cette parenthèse dans le temps pour retrouver les soucis des terriens.
Il faut alors se dire que l’on repartira bientôt…
 »


Arrivés à Djibouti nous retrouvons les bateaux copains mais de loin car nous devons attendre le test PCR et son résultat négatif pour pouvoir sortir du bateau.

Avec le bateau SeaYou nous décidons de rester quelques jours histoire d'un peu visiter.

« Nos impressions sur notre très court séjour à Djibouti:
Noelle n’a pas aimé le côté tout se marchande (taxi, frais de l’agent, amarrage de l’annexe etc…).
Ce qui frappe c’est le contraste entre le niveau de vie de tous les expatriés et les militaires qui travaillent là et la pauvreté et souvent la misère, le brassage de la population (Arabes Yéménites , Afars, Issas, Éthiopiens …)
Djibouti est à un carrefour et accueille beaucoup de population qui ont fui ou fuient encore les conflits des pays voisins. (Noelle est allée se faire couper les cheveux par des Yemenites ne parlant qu’arabe.)

La présence de nombreux militaires de tous pays créé une activité un peu artificielle comme ce mall avec un géant casino et quasiment un Leroy Merlin.

Nous avons pu passer une journée à se balader à l’intérieur du pays pour voir les particularités géologiques : rencontre de la faille séparant l’Afrique de l’Asie et de la faille coupant l’Afrique.Volcan et lac sale à 150m au dessous du niveau de la mer ce qui donne un phénomène rare : une source d’eau de mer!
Tout cela est dans un cadre de désert de pierre habité par des Afars bergers de troupeaux de chèvres vivant dans un grand dénuement (l’armée passe deux fois par semaines pour leur donner de l’eau).

Heureusement nous avons eu la chance de rencontrer Abdou chauffeur de taxi Afar et fier de l’être : il m'a remis à ma place en me disant : “tu viens à Djibouti et tu ne connais pas l’histoire des Afars! Comment tu voyages.?”
Plein de sagesse (personne ne peut te donner la pluie et les enfants: les deux seules richesses) , il apprend à sa fille de 5 ans le nom de ses aïeux masculins sur 8 générations ! 
»


A suivre ….


Pour les voileux :


Les travaux effectués à Langkawi :

Grands nettoyages

Changements panneaux solaires, régulateurs et batteries endommagés par la foudre.

Mise au propre cabalage batteries

Redémarrage nickel du volvo après 20 mois d'inactivité.

Changement chaîne de mouillage

Moteur hors bord joint spi de l'arbre d'hélice

Carénage

Remplacement isolateur des batteries

Achat d'un radar d'occasion et montage


Pour la navigation de Langkawi jusqu'au Corridor de sécurité du golf d'Aden attention aux pêcheurs et leurs filets dérivants (souvent des balises AIS) On s'est pris dans un. On s'en est sorti en remontant avec le grappin de l'annexe (au winch) la corde du filet et en la coupant).


Pour la navigation Langkawi-Galle : peu de vent pour se dégager de Langkawi jusqu'aux Adaman, ensuite bon alizés de NE jusqu'au Sri-Lanka où le vent tombe.

Pour l'arrivée avoir pris contact préalablement avec un agent et lui envoyer les papiers et formulaires demandés.

On ne peut rentrer que de jour à Galle (se renseigner sur les horaires), appeler le Port Control qui en général envoie un bateau à l'entrée du chenal.

Le port est immonde à couple d'un quai avec du ressac.

Le port est bien placé : supermarchés, petit resto à proximité, tuk-tuk très fréquents. Après autorisation j'ai eu le droit d'aller remplir mes jerrycans de fuel à la pompe un par un (taxis et tuktuk sont interdits d'accès dans l'enceinte du port).

Attention si on veut gratter l'hélice ou la coque, nous avons vu un gros crocodile dans la darse !


De Galle au Maldives

Navigation sympa après s'être dégagé de la dévente de l'île.

Au mouillage de Uliganu d'abord ancré sur un platier à 7 m, avec des rafales nous avons progressivement chassé sur des fonds de 14m plus sableux.

Formalités simple avec l'agent. Attention il rajoute 10% de taxe aux prix indiqués. (cela se négocie). (Payable cash en dollar ou Euro )


Des Maldives à Djibouti on s'est enregistré auprès des forces internationales. Tous les jours j'envoyais notre position à 4 adresses.

Essayer de partir avec du vent plus NE que N.

Certains arrondissent à Socotra (moins de route et souvent meilleur vent), nous nous sommes allés jusqu'à l'entrée Est du corridor.

Dans le corridor nous avons navigué entre les deux rails (attention au courant souvent contraire qui peut vous pousser dans les rails). On est souvent survolé par un avion, on a entendu (mais pas vu) un bateau militaire patrouillant dans les environs.


A Djibouti il faut négocier les prix de l'agent. On trouve des distributeurs de billets qui fournissent des dollars : important pour le Soudan et l'Egypte.

Bon mouillage étendu et bonne tenue.

Mall avec Geant Casino et « leroy merlin » accessibles à pied.

On peut acheter des bidons de 25litres à des femmes en face du Mall.






Un accueil à Kuala Lumpur comme on espère ne plus en revoir 

Repas de quarantaine.


Vue depuis la chambre de quarantaine: les tours Petronas



Nous retrouvons enfin le grand air à Langkawi



    Buffle dans les rizières
Les singes sur les bateaux à Rebak


                                           Un gros varan nous rend visite au ponton

Françoise en balade au Machinchang peak

Dernière vérification avant le départ

C'est parti sous spi pour 8000 km jusqu'à la Méditerranée

9 jours plus tard le bateau est au quai à Galle au Sri Lanka

Après les mosquées de Malaisie les temples bouddhistes

L'écriture singalaise, toute en rondeur

    Temple Indou



                                           Notre 1er éléphant : réserve de 
    Le paon un des symboles du pays


                                            Le fameux calao Malabar (famille de Toucans)

Le macaque à toque


                                            Vue depuis le" Little Adams peak"

                                        La  foule se recueille au Temple de la dent de Bouddha

                                               Le grand site Site de Anuradhapura

                           Notre coup de coeur pour ce bouddha en brique  non restauré 


                                           Nous quittons le Sri Lanka pour les Maldives
                                           4 jours de navigation
Prise de tête avec les filets de pêche (Imula)


Les autorités des Maldives nous accostent pour les formalités


                                 Nous sommes reçus par le village et participons au 1er rallye des Maldives


                                           Pêche miraculeuse avec les locaux

Noelle retrouve avec plaisir l'eau transparente et les petits poissons.

                                        Un peu  de détente sur les  belles plages de sable blanc


Les Bernard l'Hermite squattent les coquilles 

                                             Accueil du village en tenue traditionnelle

Le mouillage


                      Le lys de Malabar : Gloriosa superba vue au Sri Lanka ainsi qu'aux Maldives 
                      Famille des Colchicacées donc très toxique


                                         Les femmes se font très discrètes, aux Maldives !
 
                                         Daniel en profite pour faire 2 sorties plongées

Avec Fab et Dom fidèles compagnons de voyage


                                                 Une danseuse, dans la vraie vie les tenues sont plus austères 






Nous quittons les Maldives, non stop jusqu'à Djibouti

On croise des plus gros!





Dans le couloir de sécurité du golfe d'Aden nous n'allons pas toujours droit en raison du courant

Après 14 jours sans avoir vu de pirates nous arrivons en pleine forme à Djibouti