Les Galapagos : Du rêve à la réalité.
Depuis les récits de Darwin, de Helman Melville, de
Bernard Moitessier, de Cousteau et d'autres, les iles Galapagos (ex Encantadas) ont bien changé au moins
pour les navigateurs comme nous.
Les règlementations deviennent draconiennes, et l’on ne sait
pas toujours si elles sont là pour préserver l’état de l'archipel ou pour préserver les business des agences de charters, du parc et des organismes gravitant autour (douane, migration, fumigation..) .
En tous les cas les bateaux de voyageurs comme nous ne sont
pas encouragés à y faire escale.
D’abord le prix : pour avoir le droit de s’arrêter
dans 3 iles différentes (San Cristobal, Isabela et Santa Cruz) il faut payer plus de 1000
dollars sans aucun service associé (pas de marina, on est sensé garder nos ordures
à bord). De plus on est obligé de passer
par un agent qui facture en sus ses
« services »
Et dans ces 3 iles pas question de mouillages dans des
petites criques isolées (au moins pour nous, par contre les gros charters à moteur eux ont le droit) mais
mouillages obligatoires dans les baies encombrées des capitales de ces iles.
Toutes les excursions doivent être organisées et accompagnées d’un guide.
Le diesel nous est facturé 3 fois le prix de la pompe en
ville (mais tout de même moins cher que chez nous !)…
Voilà pour le coup de gueule.
Galapagos, ce nom chante en moi depuis mon adolescence qu’y
passer si près sans s’y arrêter m’aurait apporté trop de regrets.
Nous oublions vite le prix payé et profitons pleinement des
deux semaines et demi que nous y passons.
Un peu avant notre arrivée à San Cristobal nous avons
prévenu par mail notre agent de notre
arrivée. Une heure après avoir mouillé un taxi aquatico accoste le bateau avec
6 personnes : notre agent, l’officier d’immigration, un officiel du parc
national et de l’environnement, un représentant de la capitainerie, un
plongeur, un autre dont je ne me
souviens pas son rôle. Une septième personne nous rejoindra un peu plus tard
pour la fumigation (encore une alors qu’on en avait fait faire une à Panama !)
Tout ce petit monde a amené de quoi se sustenter : boisson et chips (il
est presque midi !).
L’immigration tamponne nos passeports et remplit un
formulaire à signer ; la capitainerie (en bel uniforme blanc) contrôle les papiers du bateau et remplit un
formulaire à signer ; le plongeur remplit un formulaire à signer et plonge
inspecter la coque ; le représentant du parc inspecte le bateau, les denrées alimentaires
que nous avons, les poubelles, le frigidaire (dont il se prend la porte sur la
tête), ne nous fait pas de remarques sur notre WC chimique (acheté aux Canaries en prévision des Galapagos) que nous avions
sorti pour l’occasion (et vite rangé ensuite), remplit un formulaire à signer.
Le plongeur revient de sa plongée et déclare la coque propre, soulagement, nous
ne serons donc pas refoulés. Le fumigateur arrive, nos 6 autres personnes
débarquent, nous signons encore un formulaire pour la fumigation, et quittons
le bateau pendant 4 heures le temps de laisser la fumigation agir. Voilà les
formalités d’entrée effectuées en une heure et demie sans avoir eu à se déplacer.
Maintenant à nous les Galapagos !!
Le premier contact se fait par l’odeur et les cris au
débarcadère des taxis aquatico : ce sont les otaries qui dorment et se
prélassent sur les escaliers qui descendent dans l’eau, sur les bancs réservés
à l’attente des passagers, sur les quais, sur et dans les annexes, bref
partout. Il faut parfois les enjamber pour pouvoir passer. Un véritable
spectacle « son et odeur » !
La petite ville de San Cristobal n’a pas de cachet
particulier : plus on s’éloigne de la mer moins les maisons sont
terminées, le front de mer en rocher
volcanique noir est entrecoupé de petites plages de sable blanc que se
partagent les otaries et les baigneurs.
A notre premier réveil nous trouvons une otarie endormie sur
le banc du cockpit prête à prendre le petit déjeuner avec nous ! les
défenses installées dans la jupe du bateau ne l’empêchent pas de revenir le
lendemain. Elles sont agiles et souples ces grosses bêtes. Il faut 3 rangées de
gaffes et manches à balai pour les convaincre de ne plus monter. Sur un catamaran voisin nous
avons compté jusqu’à 6 otaries
installées dans les jupes et le cockpit. Autant ces animaux paraissent gauches
quand ils se déplacent à terre autant pour sortir de l’eau, pour plonger ou
pour nager ils sont virtuoses…
En excursion en bateau autour de l’ile nous snorkelons
autour de Leon Dormido un énorme rocher tout en falaise plongeant dans la mer.
L’eau et trouble mais nous apercevons quand même des otaries, une raie manta
(pas la géante, un requin et des raies. Le nord de l’ile plus sauvage est le
domaine des frégates dont les males gonflent leur poche rouge qu’ils ont au cou
pour charmer les demoiselles, les pélicans et les cormorans dont une espèce
n’est plus capable de voler ; le besoin de voler ne se faisant plus sentir
tellement les poissons sont abondants
(théorie de l’évolution de Darwin).
Les tortues géantes de l’ile
ont subi une surexploitation pour leur viande et carapaces, de plus leur
habitat est menacé par les exploitations agricoles et les mammifères introduits
par l’homme sont des prédateurs. Une écloserie permet de prendre soin des œufs et
des tortues nouvellement nées. Au bout de quelques années elles sont rendues à
la vie sauvage.
Chaque ile et même chaque volcan a sa propre espèce de
tortue. Une tortue a été célèbre : dernière de son espèce Solitario George
a été condamné à errer des dizaines d’années à la recherche d’une femelle de
son espèce qui n’existait plus, jusqu’à sa mort il y a quelques années signant la disparition de
cette espèce…
En cette saison les iles sont relativement vertes car nous
sommes en fin de saison des pluies.
Par un magnifique clair de lune nous naviguons pour l’ile d’Isabela : nous assistons à
des centaines de saut périlleux de raies que nous reconnaissons maintenant
quand elles nagent à leurs ailerons parallèles.
Sur Isabela les otaries sont moins envahissantes, par contre
les iguanes marins eux sont partout sur les plages, les rochers et les
débarcadères (heureusement ils ne s’invitent pas à bord). Ces iguanes ont appris à nager et à se
nourrir de poissons. Ils sont vraiment d’une autre ère avec leur crête dorsale
et leur peau en écaille. Pas farouches ils se chauffent allongés semblant dormir. Sur
les plages on les voit sortir de l’eau et aller s’étendre sur les rochers noirs
et chauds. Nous n’en avons malheureusement jamais vus en snorkeling.
Nous faisons une belle randonnée de 16kms pour aller sur le
volcan Sierra Negra(seulement 3 millions d’années) à 1200m d’altitude
avec vue impressionnante sur le cratère qui fait 10km de diamètre. La dernière
éruption date de 2005.
Au cours d’une balade à vélo nous croisons plusieurs tortues
géantes en liberté. Elles se laissent approcher sans rentrer dans leur
carapace. Ces tortues ont un cou long car elles doivent chercher la nourriture
en hauteur. A force de lever la tête un
bourrelet s’est formé sur la carapace lui donnant une forme de selle de cheval d’où le nom de Galapagos . Le cou ridé et les
pattes avec les écailles donnent l’impression de vieillards même s’ils elles n’ont qu’une cinquantaine
d’années et ont 100 ans encore à vivre !
Nous allons en excursion en bateau dans une zone appelée los
tuneles : ce sont des rochers de
lave dans la mer lesquels forment de tunnels . Pour pénétrer dans cette zone le pilote doit bien connaitre son
cheminement car c’est un véritable labyrinthe. C’est ici que nous faisons nos
plus beaux snorkeling : tortues peu farouches que l’on approche de très
prés à toucher, requins à pointe blanche, nurserie de requins, raies etc… Tout
cela dans 3 mètres d’eau ! Sur les rochers nous pouvons nous approcher de
fous aux pattes bleus un bleu incroyable !
Le mouillage d’Isabela est le plus beau des trois, on y est
abrité de la houle par des ilots de lave les tintoreras . On y a vu les
pingouins. C’est quand même incroyable de voir des pingouins alors que la
température est de 35°… Comme les otaries ils sont si malhabiles sur terre et si agiles dans l’eau. Melville est bien
injuste dans la description de ces animaux si peu oiseaux mais pas non plus
poissons…
Nous naviguons
ensuite vers Santa Cruz notre dernière escale aux Galapagos. En cours de
navigation nous entrons en contact avec MeliMela qui viennent de quitter Santa Cruz direction
les Marquises. Nous leur souhaitons une bonne traversée. Cela nous replace dans
le voyage et pensons maintenant à cette traversée vers les Marquises. D’autant
plus qu’en jetant l’ancre nous voyons Toumim
qui s’apprête à lever l’ancre pour … les Marquises lui aussi.
Nous décidons de ne pas nous attarder, de faire notre
approvisionnement, de réparer la pompe d’eau de mer de la cuisine, de mettre la
chaussette de spi au clair et de partir nous aussi pour ces 5500 km de traversée …..
Pour les voileux
Nous avions pris contact avec Bolivar Pesantes (bolivar.pesantes@hotmail.com) agent à San Cristobal. Il nous a envoyé dans le quart d'heure un devis complet. J'aurais alors du négocier le prix de sa prestation. Nous lui avons renvoyé les photocopies des passeports et des papiers du bateau. En arrivant sur San Cristobal l'Autografo (permis de naviguer) était prêt.
Nos mouillages :
San Cristobal/Baie des naufragés POS 00°53.780S 089°36.752W
Nous avons utilisé les water taxis (canal 14) pour épargner à notre annexe de servir de lieux de repos pour les otaries. J'ai fait réparer ma cloche de tangon chez le soudeur Bram .
Isabela Port Vilamil POS 00°57.909S 090°57.752W . Nous n'avons pas utilisé les water taxis mais notre annexe. AZttention ne pas tirer directement sur les pontons mais bien faire le tour par le sud car beaucop de roches affleurent à marée basse et attention au banc de sable en arrivant.
Santa Cruz Acadzlia Bay POS 00°44.832S 090°18.486 W Mouillage très rouleur. Préférer se mettre côté Ouest de la baie avec mouillages à l'avant et à l'arrière. Water taxi sur VHF 14.
Pour les voileux
Nous avions pris contact avec Bolivar Pesantes (bolivar.pesantes@hotmail.com) agent à San Cristobal. Il nous a envoyé dans le quart d'heure un devis complet. J'aurais alors du négocier le prix de sa prestation. Nous lui avons renvoyé les photocopies des passeports et des papiers du bateau. En arrivant sur San Cristobal l'Autografo (permis de naviguer) était prêt.
Nos mouillages :
San Cristobal/Baie des naufragés POS 00°53.780S 089°36.752W
Nous avons utilisé les water taxis (canal 14) pour épargner à notre annexe de servir de lieux de repos pour les otaries. J'ai fait réparer ma cloche de tangon chez le soudeur Bram .
Isabela Port Vilamil POS 00°57.909S 090°57.752W . Nous n'avons pas utilisé les water taxis mais notre annexe. AZttention ne pas tirer directement sur les pontons mais bien faire le tour par le sud car beaucop de roches affleurent à marée basse et attention au banc de sable en arrivant.
Santa Cruz Acadzlia Bay POS 00°44.832S 090°18.486 W Mouillage très rouleur. Préférer se mettre côté Ouest de la baie avec mouillages à l'avant et à l'arrière. Water taxi sur VHF 14.
Bronzette dans les annexes |
Le rocher Leon Dormido |
Un mâle frégate fait le beau |
Le pinson jaune |
Fleur de cactus |
Raie Léopard |
Non identifié : oursin? corail? |
Baignade avec une otarie un peu envahissante |
Notre invitée surprise se réveille |
Le mouillage de San Cristobal |
Sur le cratère de la Sierra Negra |
Accouplement de tortue. la femelle ne semble pas demandeuse... |
Après le bain, les iguanes marins se réchauffent sur les pierres noires |
Sur l'équateur, des pingouins venus des pôles |
Les Nazcas(nom local) |
Fou aux pattes bleues |
Tête de tortue sans âge |
La boulangerie du village |
Daurade coryphène au bout de la ligne |
Des petits requins tournent autour du bateau au mouillage de Santa Cruz |
Au marché aux poissons de Santa Cruz |
Les pélicans aussi attendent leur tour |
Achats de quelques hameçons chez Sr Lopez |
Nos dernières course au marché pour la grande traversée |
On d est régalé à vous lire. On pense bien à vous pour la traversée.Bises j et s
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