mercredi 18 décembre 2013

De Dakar à Mindelo (Cap-Vert)



A Dakar nous retrouvons avec plaisir l’équipe du CVD, en particulier le passeur Moussa, le voilier Diego et les autres…

Le mouillage serait un petit paradis si l’eau n’était si sale : le sable est blanc et fin, la baie abritée de tous les vents, les pirogues colorées des pêcheurs passent au lever du jour, des milliers d’oiseaux (aigrettes, cormorans, vautours, busards) nous survolent en formation, le matin vers le marché au poisson, le soir en sens contraire, les levers de soleil colorent la mer de l’orange au rouge en passant par le vert émeraude, le bleu, tout cela accompagné de l’appel du muezzin ou de chants de coqs ….
Joli mot du passeur  Moussa après que le bateau des douanes faisant le tour du mouillage  n’a pas accosté MORGANE à bord duquel était Noëlle : « Noëlle a marabouté la douane ! » suivi d'un grand éclat de rire.

 Dernier tour au marché Kermel, à la police maritime pour faire tamponner la sortie sur nos passeports, nous levons l’ancre le 3 décembre, passons devant Goré, peu de vent  jusqu’ à l’ile madeleine au large de Dakar, puis du vent se lève nous permettant de rejoindre l’ile de Sal au Cap Vert  en  deux jours et demi de voile. L’allure n’est pas confortable car nous sommes au près : le bateau est gité et face à la houle il tangue et parfois tape dans le creux des vagues.
Noêlle aperçoit un jet de baleine à plusieurs reprises, moi je vois une petite baleine (orque ?) sauter complètement hors de l’eau et retomber en faisant éclater une immense  gerbe d’eau.
Côté pêche, on se rattrape de  nos mauvaises performances  : un petit thon, une daurade coryphène et une bonite : de quoi faire le plein de protéines.
Sur la fin, on ralentit le bateau de façon à arriver au petit matin à la pointe nord de l’ile : C’est désertique, avec des petites montagnes de roche rouge. Le lever du jour colore joliment  ces restes d’anciens volcans.
Nous mouillons à Palmeira sur la côte Ouest de l’ile. Nous faisons les formalités d’entrée dans le pays en allant à l’aéroport et à la police maritime.

Ici le relief n’est pas assez important pour permettre la formation de nuages et donc de la pluie. Comme dans les iles de l’est des canaries, il n’y a pas de végétation. L’ile doit son nom au sel qui est exploité dans une caldeira. Les seules ressources  de l’ile sont le sel, le tourisme (de grands complexes touristiques dans le sud financés par l’argent (sale ?) italien, et comme sur toutes les autres iles du Cap Vert le poisson et  l’argent ramené par les migrants.
Ce qui frappe ici quand on vient du Sénégal, c’est d’abord le métissage de la population (toutes les tnuances du noir au blanc), c’est aussi l’indolence des gens (pas de stress, au rythme de la musique cap verdienne), l’omni présence de cette musique (dans les taxis, les bars, à la radio, dans les maisons),  la simplicité des rapports (on ne marchande pas l’aluguer, taxi collectif), la décontraction des femmes et des filles (très souvent en  mini short de jean), une plus grande mixité dans le travail.

Nous sommes rejoints au mouillage par CRIQUET et son équipage de 4 jeunes. Nous ne restons que 24h sur l’ile de Sal, et naviguons de nuit pour rejoindre l’ile de Sao Nicolau plus intéressante à visiter.
Nous mouillons à Tarrafal, au pied de falaises et de canyons spectaculaires, la mer brise sur la plage de galets faisant un fond sonore impressionnant. L’ile de Sao Nicolau offre des paysages contrastés entre les parties exposées au vent (verdoyantes avec culture) et les parties sous le vent complètement désertiques sans végétation.

Je retrouve le jeune (Francilé) qui, il y a quatre ans, m'avait servi de guide et de gardien d'annexe. Sachant que je le recherchais, il est venu à la nage au bateau au mouillage. Il galère toujours un peu pour vivre : il fait le guide pour les touristes (assez rares sur Sao Nicolau), un peu de pêche sousmarine ...  Pour le faire travailler, je lui demande de gratter la quille de Morgane qui, depuis son passage dans le Saloum, est parée de coquillage et d'algues.

Nous faisons 3 belles balades en parcourant  les sentiers de l’ile. Ces sentiers sont en général empierrés quasiment  pavés, ils ont la particularité d’être très très raides. Ils sont empruntés par les villageois  pour se déplacer entre villages, beaucoup  étant encore isolés, ou pour aller aux champs . Beaucoup d’ânes ou de  mules aident aux transports des récoltes. Même si l’ile n’est pas très haute (1300m), elle offre des panoramas montagneux. Ces montagnes (très pentues) sont habitées de villages, perchés sur des épaules rocheuses, et de cultures en terrasse : maïs, manioc, bananiers, canne à sucre, divers pois… Hommes et femmes travaillent aux champs. Les balades sont l’occasion de rencontrer ces paysans de montagnes.  Dans la montée d’un col nous rattrapons Rosa qui se repose, échangeons quelques mots. Je l’aide à remettre sur sa tête 2 sacs avec 30 kilos de maïs, pour continuer sa montée sur le chemin extrêmement pentu. 

-Montée au Monte Gordo (sommet culminant à 1300 m) à partir de Cachaco et redescente jusqu'à Vila Ribera Brava. La montée se fait d’abord parmi les champs (maïs et bananiers), puis c’est la forêt d’eucalyptus et de conifères. On y voit des filets à nuages : ce sont des filets tendus verticalement (munis d’une gouttière dans le bas) face à la pente et donc au vent pour récolter l’eau des nuages. Le sommet  lui possède très peu de végétation. Nous y admirons la  belle vue sur l’ensemble de l’ile et la naissance des canyons qui descendent jusqu’au mouillage de Tarrafal. Belle descente sur  la capitale Ribera Brava, étonnant village perdu au milieu de l’ile avec son église, ses ruelles et ses maisons qui nous rappellent l’Europe.
-Traversée Playa Branca-Fragatona-Faja : Pour moi c’est la plus belle balade : Cela commence par une montée très raide parmi les champsjusqu’à un col d’où on débouche sur un cirque splendide de montagne pentue avec beaucoup de terrasses cultivées et le village de Fragotana posé dans cet écrin de verdure. Ce cirque n’est accessible qu’à pied. Il y fait un grand silence, rompu uniquement par les cris d’enfant qui dévalent des sentiers en courant, les bruits d’hommes coupant du bois, des voix des femmes faisant la lessive dans un ruisseau et faisant sécher le linge sur de grands rochers. Belle ambiance. Il faut refranchir un col pour sortir du cirque et descendre sur Faja.
-Traversée Faja-Covada-Ribera Funda-Estancia Bras : Montée à un col d’où l’on découvre en contrebas le village de Codova. On y rencontre une grand-mère revenant chez elle de lapuis la fontaine publique avec  sur la tête 25l d’eau et dans les bras son petit fils. Elle nous parle français visiblement avec grand plaisir car elle a vécu quelques années en Belgique. Remontée sur une épaule et redescente jusqu’à la mer. Très joli sentier côtier jusqu'à Estancia bas.

Nous quittons Sao Nicolau et avec un bon vent (20 nœuds) au près nous rejoignons Mindelo sur l’ile de Sao Vicente.
C’est notre dernière étape avant de traverser vers les Amériques. Nous y retrouvons France et François avec qui nous avions partagé de bons moments aux Canaries. Nous revoyons aussi des navigateurs que nous avions rencontrés dans des escales précédentes en particulier Viki et son mari (rencontrés à Dakar)  partis d’Australie il y a plus de dix ans maintenant sur la route du retour après avoir vécu des aventures fortes (attaqués en face de la somalie, percutés par un pétrolier en méditerranée). Lui est fatigué, elle est très vive et intarissable.
Beaucoup de bateaux traversant vers les Antilles ou l’Amérique du Sud s’arrêtent ici, pour préparer le bateau, refaire l’avitaillement et attendre une bonne fenêtre météo. C’est une ambiance grand départ, mais en ce moment il y a beaucoup de vent et de mer. Personne ne part. Nous espérons une accalmie pour la fin de semaine.
Notre bateau est quasiment prêt.
Mindelo est une ville dont le centre a son charme avec des maisons coloniales bien entretenues, souvent peintes en bleu rose ou orange, beaucoup de petites places accueillent gamins jouant à la balle, vieux devisant ou jouant au wari ou aux cartes,  jeunes draguant.  Le marché aux poissons est très fourni  (jamais vu autant de murènes) et  très animé :  un coin vente, un coin vidage et écaillage (avec boite de conserve trouée).
 La baie de Mindelo est magnifique entourée de montagnes elle est bien abritée. C’est à cause d’elle que Mindelo s’est développe à l’époque des comptoirs escales sur la route de l’Amérique latine. Beaucoup de vieux cargos finissent leurs vies ici, soit encore flottants  au mouillage, soit déjà immergés laissant entrevoir quelques tôles. Le port de commerce abrite aussi de vieux caboteurs toujours en usage entre les îles. Pour les marins c’est un port mythique : africain encore un peu en Europe et  déjà un goût d’amérique latine.
Cette fois ci nous n’aurons pas le temps de visiter Santo Antao et les iles du Sud. Il me faudra revenir une troisième fois ….

J'aborde cette prochaine transat beaucoup plus sereinement qu'il y a quatre ans, c'était alors la première. Le bateau est bien préparé, on partira avec une bonne météo. Noëlle, elle, est plus inquiète...
Les dernières informations de météo nous font envisager un départ dimanche 22 décembre. Il nous faudra entre deux et trois semaines pour rejoindre Jacaré au Brésil (au nord de Recife). Le vent devrait être portant, avec l’incertitude du pot au noir (ZITC pour les initiés). C’est une zone sans vent, avec des grains séparant les régimes des vents des hémisphères nord et sud. Cette zone est globalement située au nord de l’équateur, elle bouge tous les jours et est plus ou moins large. Il est bon d’y passer à l’endroit où elle est la plus étroite. Nous comptons sur notre ami Michel d’Avel-Dro pour nous router au mieux.

A bientôt et bonnes fêtes à tous


Au mouillage à dakar

Pêcheurs à Dakar
Daurade Coryphène

Sao Nicolau : Maison de Madeleine
Salines à Sal

Barques de pêche (Sal)

Fontaine publique (Sal)

Retour de pêche (Sal)
Filet de nuages (Sao Nicolau)

Dans la forêt en montant au Monte Gordo (Sao Nicolau)

Sao Nicolau

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Madeleine devant chez elle (Sao Nicolau) ...

... son petit fils et sa fille

La canne à sucre

Les pois

Les pousse-pieds




Dragonnier en montagne (Sao Nicolau)


Retour de balade en taxi collectif

Au marché



Rosa avec ses 30kg de maïs sur la tête





Manioc





Fier couple de paysans
Au mouillage à Sao Nicolau

lundi 2 décembre 2013

De Foundioune à Dakar



Depuis Foundiougne nous avons visité en charrette le village de Soum. Cela nous fait du bien de voir le pays de l’intérieur : très gros baobabs et fromagers, champs de riz où travaillent des femmes à la récolte, les restes des champs d’arachides et de mil cultivés pendant l’hivernage, les trous à sel où l’eau salée remonte et permettant de ramasser le sel. Village propre et bien tenu. Les cours sont souvent ombragées par de gros manguiers, les  chèvres et les moutons sont partout chez eux,le  mil sèche en tas bien ordonnés, sur la place du village les vieux devisent à l’ombre d’un fromager.
Nous assistons au départ des pêcheurs de crevettes à la tombée de la nuit avec des filets tendus entre deux bâtons. Les crevettes une fois pêchées sont mises à sécher sur des tôles ondulées, puis décortiquées et vendues pour être cuisinés. Quand on se promène dans Foundiougne on peut souvent sentir l’odeur de crevette, on aperçoit alors dans la cour les crevettes exposées au soleil, avec  des mouches les survolant.
Belles rencontres avec le gardien du campement du piroguier plein de sagesse, et Famara un des rares voileux sénégalais, qui promène des touristes sur son petit Sangria.

Puis nous levons l’ancre, redescendons un peu le Saloum pour aller mouiller devant le village de Diamniadio. Le voilier ZEN nous y rejoint. Elle a réuni de l’argent pour construire un récupérateur d’eau dans l’école publique du village. Nous venons voir où en sont les travaux. Nous descendons tous à terre où nous sommes accueillis par une bonne partie de la population au son des tam tam et des chants. Nous faisons, avec le directeur d’école l le tour du village, les enfants accrochés à nos bras. Visites obligées au chef de village, puis à l’imam. Diamniadio est un village de pêcheurs sur une ile sans aucune agriculture. Le sol est salé en raison de la remontée d’eau saumatre. Rien n’y pousse sinon les palétuviers et les acacias. Quelques femmes arrivent à faire pousser un peu de bissap. C’est un village très pauvre. Beaucoup d’adultes émigrent soit vers Dakar, soit vers l’Espagne. Beaucoup travaillent dans la navigation (chalutiers où bateaux de commerce français ou sénégalais). Il reste beaucoup d’enfant sans parents élevés par leur grand parents. Ils semblent chercher auprès de nous une affection qui leur manque. C’est un peu gênant.
Le récupérateur d’eau n’est pas terminé, mais les travaux en cours. Guillaume (le papa de la famille ZEN)  donne aux instituteurs un cours d’Excel. Je l’assiste.Nous assistons au match de foot interclasse. (un match de garçons un de filles). Les gamins y déploient une grande énergie et vivacité. Ils sont souvent pied nus, un ne possède qu’une seule chaussure.. Les enfants ZEN y participent.
A marée basse nous apercevons  des dizaines de femmes ramassant des coques (un peu plus tard dans la saison sèche elles vont chercher les huitres. Dans tous les villages du Saloum les coquilles de coques et d’huitres sont omni présente. Elles servent d’empierrement pour certains chemins, elles remplacent les cailloux dans les parpaings, on en trouve dans le ciment, elles remplacent le gravier dans  les cours. Partout il y a des tas de coquilles (amas coquillés). 

Nous quittons ce village au bout de 3 jours un peu saturés de l’agitation de ces gamins qui se pressent pour nous donner la main chaque fois que nous débarquons. Nous disons au revoir aux ZEN qui doivent aller dans d’autres villages.
Nous nous redescendons un peu le Saloum et mouillons à côté de l’ile Ndiar. C’est une ile déserte couverte de palétuviers rendant le débarquement difficile. Nous sommes en pleine nature, en annexe nous allons observer de près les oiseaux : aigrettes noires et blanches, pélicans au planer majestueux, cormorans en bande  volant  en V parfait, perruches aux cris grinçants,  spatules au décollage un peu poussif.

Nous continuons notre descente du saloum et allons mouiller au sud de l’ile de MarLotje devant le campement Marniane (prononcer Marignane). Nous apprécions beaucoup de cette ile qui est plus riante que les précédentes : beaucoup de végétation  Baobas, fromagers manguiers dans les cours, cocotiers palmiers, arbres donnant les noix de cajou. Le village est propre. Poules,  chèvres, moutons et cochons (communauté chrétienne importante)  y vivent en liberté et en harmonie. Il y a une grande église à la mission catholique. Nous ne subissons pas l’assaut des enfants comme à Diamniadio.

Le village est à 40mn à pied du mouillage, nous aimons nous dégourdir les jambes sur ce terrain bien plat.
Nous devons accueillir les dentistes de VSF dont le matériel est stocké à la mission catholique. Nous tentons de remonter le bolon pour mouiller devant le village, mais un peu avant  d’y arriver nous nous échouons sur un banc de sable (heureusement que nous avions choisi d’y aller à marée montante) et faisons demi tour pour revenir au mouillage de Marignane.
Nous aidons nos deux dentistes Anna et Bernard  ainsi que Seydou représentant sénégalais de Voile Sans Frontière à inventorier et à dépoussierer le matériel qui est ensuite acheminé par charrette et transférer sur le bateau avec pas mal de navettes en annexe ; Ce matériel contient des médicaments et instruments pour les sagefemmes, les dentistes, un siège pour cabinet dentaire, une mallette de dentiste avec roulettes et autres, deux groupes électrogènes. De quoi couvrir le pont de Morgane. Nous accueillons à bord nos trois hôtes. La cohabitation est très sympa.
Nous levons l’ancre, Morgane bien chargé et mouillons à Djifere où nous rejoignent deux autres bateaux (YOBALEMA et CRIQUET) participants à cette mission médicale de VSF.
Le lendemain nous empruntons le bolon de Gokhor et mouillons à proximité du village de Dionewar. La mission va se dérouler sur les villages de Falia et Dionewar. Anna assure des soins dentaires une semaine dans chaque village, d’autres font à l’école des séances de sensibilisation sur la prévention des caries dentaires,  des maladies comme le palud, le choléra.  Des sages femmes font des consultations en aidant les matrones ou les sagefemmes sénégalaises, des causeries autour de thèmes ciblés (hyper tension, diabète, palud, planning familial) sont animés avec les villageois (surtout des femmes).
Noëlle et moi sommes en charge d’une enquête sur l’eau dans les deux village : ressources, approvisionnement, hygiène relative à l’eau, assainissement.
Beaucoup de villages du Saloum souffrenn du fait que les puits fournissent de plus en plus d’eau saumatre. De plus , avec l’avancement de la saison sèche, les puits souvent se tarissent. L’eau fournie par les puits ou les forages doit être purifiée avec de l’eau de javel . Quant à l’assainissement, il est inexistant pour les eaux grises, pour les eaux noires les latrines deviennent habituelles.
Pour mener à bien cette enquête, nous avons rencontré beaucoup de personnes depuis le chef de village, aux femmes portant leurs bassines sur la tête en passant par les responsables de comité d’hygiène.  Nous avons aussi dû nous promener dans les villages et leurs alentours : aller voir l’état des puits, enquéter sur le prix de l’eau aux fontaines, recenser les récupérateurs d’eau,  rentrer dans des cuisines ou des latrines…. Toutes ces rencontres et déambulation nous ont permis d’appréhender le quotidien des femmes qui sont responsable de l’approvisionnement en eau de la famille. Quotidien où beaucoup de temps et d’énergie sont dépensés à puiser et porter l’eau. Toutes les personnes à qui nous avons parlé ont été très accueillantes et nous avons fini cette mission plus riches de toutes ces rencontres.
Pensée spéciale à Ibrahima qui créateur et responsable de la case de santé de Falia bénévole depuis 1977. Il y fournit les premiers soins médicaux avec le peu de moyen du bord mais avec dévouement, une matrone assure les accouchements.
Pensée spéciale aussi à Fatima pêcheuse de coque qui 6 jours sur 7, à marée basse va chercher des coques. A moitié dans l’eau elle passe plusieurs heures,  courbée en deux,  à tamiser la vase avec un bidon troué pour ramener une bassine pleine de coque, qu’il faut ensuite ébouillanter dans de grandes marmites, ouvrir, trier, pour faire sécher la chair sur un drap dans la cour qui sera vendue alors 1000 francs. Fatima qui trouve encore le moyen de rire et de se raconter avec nous autour du tri des coquilles.

Nous avons bien aimé le village de Falia assez petit, en fin de semaine, les gens nous connaissaient par notre nom.
J'ai bien aimé l'ambiance du port de Dionewar avec les pêcheurs qui me parlent de Concarneau en recousant les filets, les charpentiers navals qui construisent les pirogues de 20m avec comme seuls outils marteau, scie et chignole à main, herminette et en récupérant les planches des anciennes.. Tous les jours j'allais suivre l'avancement d'une construction
.
Après ces quinze jours les équipes médicales remontent en bus sur Dakar. CRIQUET et nous remontons avec nos voiliers par un temps trop calme et un vent trop de face.
Nous retrouvons Dakar pour quelques jours.
Nous pensons quitter le Sénégal mardi 3 décembre pour une navigation de 3 jours qui nous mènera aux Iles du cap Vert.
A suivre….


Puits à sel



Le bateau au mouillage à Diamniadio
Ibis

femme revenant de la fontaine

Serveur de thé

Trieuse de bissap


Chargement de matériel médical
Le boulanger de Dionewar


Les patients attendent devant la case de santé de Falia

les soins dentaires

Séchage des coques

L'arbre à palabre de falia et son marché artisanal.




départ en pirogue pour la pêche aus coquillages

Une partie de l'équipe à l'apéro sur Morgane

Notre repas au poste de santé

Causerie des femmes sous l'arbre à palabre


Causerie pour les femmes






Pesée des bébés

Les femmes nouent leur pagne sur les cocotiers et partent pêcher les coques


Calfatage de pirogue

Noelle parlant botanique avec Momo




Les amas coquillés

Ouverture et tri des coques

Coucher de soleil à Niodor

Deux passagers entre le Saloum et Dakar

Pêcheur à Dakar au lever du soleil