De Lombok (Indonésie) à Langkawi
(Malaisie) Septembre-Novembre 2019
En 40 ans de pratique de croiseur je
n'ai pas eu à faire intervenir l'assurance, et là deux sinistres en
une semaine : Un échouement sur un récif de corail et 5 jours
plus tard un foudroiement....
Mais avant d'en arriver là nous
retrouvons avec plaisir le bateau à Lombok après deux mois
intensifs à garder nos petits enfants...
Le bateau est vite remis en état de
naviguer, et après un approvisionnement dans un petit marché local
bien sympathique un peu à l'ouest de la marina nous larguons la
bouée.
Slalom au milieu des fermes perlières
pour quitter Lombok et aller sur Bali. Petit vent et courant
favorable.
Nous prenons une bouée à Serangan :
C'est un village encore préservé des hordes de touristes que nous
verrons par la suite. Nous nous plaisons à nous promener dans les
ruelles où chaque maison est à la fois habitation et temple avec
toujours un accueil de sourire. Sur les trottoirs il faut prendre
garde de ne pas piétiner un petit autel avec ses fleurs délicates
et son encens. Plus loin se sont des algues qui sèchent au bord
de la route. En regardant les affiches nous découvrons que c'est
aujourd'hui le dernier jour d 'une grande fête hindoue
Le soir même nous nous rendons à cette grande fête religieuse; seuls
touristes dans cette foule bigarrée et joyeuse ; les hommes en blancs avec
le bandeau traditionnel dans les cheveux, les femmes et les enfants
sont costumés et portent de superbes coiffures : grands spectacles
de danses où des femmes tombent en transes, puis danseuses aux
doigts magiques, masques, musiques, et théâtre chanté...Nous sommes sous le charme et se laissons porter dans cette féérie de musique et de couleurs.
Nous accueillons Denis à bord qui nous
accompagne dans cette navigation pour 3 semaines.
Mais nous sommes un peu déçus par
Bali en raison du nombre impressionnant de touristes, des
embouteillages interminables et du côté commercial. Bref nous nous
avons préféré les autres îles, mais il est vrai que nous avons
passé trop peu de temps.. Malgré cela les gens sont calmes et
sereins.
La navigation pour sortir du canal
Lombok-Bali se fait contre un fort courant qui nous oblige à faire
un stop à Lembongan. Arrivés a Amed sur la côte nord ou nous
pensions pouvoir nous baigner, une forte houle rend le mouillage
intenable nous obligeant à repartir non sans avoir aperçu François
qui vient nous voir à la nage.
Nous reprenons notre route vers l'ouest
avec l'objectif d'aller voir les orangs-outangs sur l'île de Bornéo.
Mais avant d'arriver à Kumai nous faisons des mouillages dans les
îles Kalisangka et Bawan.
A Kalisangka nous rencontrons Babar et
sa petite famille Aurele le papa navigue avec ses deux filles Lilou
et Joyce. La maman et le grand frère viennent de quitter le bord,
l'une pour du travail a Wallis et Futuna l'autre pour le lycée en
France. Nous allons naviguer de conserve avec eux 6 semaines jusqu'à
Langkawi et ce sera toujours un plaisir de s'entraider (nous le
remorquant quand il est en panne de moteur, eux nous prêtant une
pièce du pilote automatique après le foudroiement), de se retrouver
au mouillage pour partager apéro et repas (Morgane deviendra
l'annexe de Babar quand la cuisine de ce dernier est réquisitionnée
par la dépose de la culasse du moteur), de se donner des indications
pendant les navigations de nuit sur les bateaux de pêche mal
éclairés véritables dangers de ces mers plutôt tranquilles,
d'aller se promener à terre ensemble .. Joyce et Lilou pleine
d'entrain et fines cuisinières , nous font presque oublier que nos
petits enfants sont si loin !
Après la remontée du fleuve nous
arrivons à Kumai sur l'île de Bornéo. La première chose qui nous
étonne ce sont ces grands bâtiments gris ressemblant à des silos
dont s'échappent des cris d'oiseaux : ce sont des élevages de
nids d'hirondelles (ou martinets) dont sont friands les chinois pour
donner du goût à leurs soupe ou pour faire des pâtisseries. Les
chants que l'on entend sont des enregistrements pour attirer les
oiseaux en recherche d'endroit où nicher, cela constitue un fond
sonore ininterrompu que l'on entend depuis le mouillage. Nous n'avons
pas goûté ces nids mais ils sont vendus très cher.. . Le
fleuve est chargé de débris et d'ordures en tout genre qui passent
et repassent devant nous au gré des marées et des averses; il
faudra s'y habituer. Au milieu de tout ça nous assistons par moments
au ballet de deux dauphins d'Irrawaddy avec leur museau rond
accoutumés sans doute à cet environnement.
Mais nous ne sommes pas venus à Kumai
pour les hirondelles mais pour les orangs-outans : Nous laissons
Morgane et Babar sagement au mouillage pour 3 jours de croisière sur
un bateau local (Klotok) en nous enfonçant dans le parc Tanjung Puting. Nous avons beaucoup aimé cette pause dans
notre navigation : Pour une fois nous sommes passagers et
comme des coqs en pâtes nous nous laissons mener en admirant la
nature, nourrir (très bien) sans aucun des soucis des marins.
Le bateau remonte lentement les
méandres bordés de forêts et palétuviers où nous pouvons
apercevoir des macaques, des nasiques et quelques gibons . Nous faisons des arrêts et
après quelques dizaines de minutes de marche dans la forêt nous
arrivons à des stations où de la nourriture est déposée à heure
fixe. Les orangs-outans se rapprochent en s'accrochant aux branches
passant d'un arbre à l'autre par d’impressionnantes acrobaties
dans lesquelles on a du mal à distinguer les mains des pieds, les
jambes des bras.
On peut distinguer des comportements
sociaux qui nous renvoient une image de nous humains : par
exemple quand un mal dominant arrive les autres s'enfuient. Le gros
mal se met à manger, les autres singes viennent craintivement
prendre un morceau et s'en retournent très vite. Finalement le gros
singe se retrouve seul et à l'air de s'ennuyer sans compagnie...
Ces gros singes sont impressionnants( l'Alpha dominant) et quand nous en croisons un sur les sentiers, on se fait tout petit pour
le laisser passer.
De retour au bateau nous avons
l'impression d'avoir été trois jours en vacances, surtout que c'est
là que les ennuis de mécaniques de Babar commencent :
changement du joint de culasse et joint spi de la pompe à eau de
mer. Bel exploit d'Aurèle . Mais pas de chance, 3 heures après être
reparti de Kumai c'est un ressort de soupape qui casse. Là la
réparation est impossible. Babar en partie remorqué par nous et
surtout avec son moteur d'annexe monté sur la plage arrière
arrivera jusqu'au nord de l'Indonésie. Par un aller retour en ferry
à Singapour Aurèle récupérera un nouveau ressort.
Denis nous quitte à Kumai non sans
avoir testé le peu de fiabilité des horaires des compagnies
d'aviation locales …
De Kumai nous allons à Beliton :
superbe mouillage. La côte est parsemée d'immenses blocs de granit
évoquant des formes imaginaires de baleines, phoques, lion ….Au
mouillage, le soir et le matin c'est un défilé de squidboat,
énormes trimarans faits de bambous, qui vont ou rentrent de pécher
la nuit au lamparo. Au village on se fait offrir de bon matin des
sardines tout juste pêchées et grillées : fameux. D'immenses
séchoirs sur pilotis sont recouverts de poissons.
La navigation dans cette région et à
cette époque de l'année est tranquille en ce qui concerne le vent
(plutôt trop faible) et la mer est plate.
Mais en fait plusieurs dangers nous
guettent :
Les premiers sont les OFNI (Objets
Flottants non identifiés) Cela va des sacs plastiques, au vieux
filets et cordages, en passant par les troncs d’arbre (surtout
après les grosses pluies).
Ensuite ce sont les FAD (Fish
Aggregative Device) en français DCP (Dispositif de Concentration de
Poisson) . Ce sont généralement des petits radeaux de bambous
souvent avec un drapeau, quand ils son un peu vieux ils ne restent
que des bambous qui flottent au ras de la surface. Ils sont ancrés
parfois sur des fonds de plusieurs centaines de mètres.
Déjà souvent difficilement repérables
de jour, la nuit sans éclairages ils transforment la mer en champ de
mines et la chance et la lune sont nos meilleures aides.
Dans le nord de l’Indonésie on
trouve aussi des maisons sur pilotis à plusieurs kilomètres de la
côte. Quand elles sont utilisées elles servent à la pêche au
lamparo ( Les projecteurs attirent les poissons et un grand filet
rectangulaire et horizontal et successivement descendu et remontés).
La nuit elles sont bien visibles grâce aux lamparo, mais celles qui
ne sont pas utilisées ne sont pas éclairées, et pour certaines ils
ne restent que des pilotis....Leurs habitants sont les Bajau, une
ethnie de nomades de la me,r grands pêcheurs.
Les bateaux de pêche et leurs filets
sont pour nous aussi des éléments anxiogènes. Dans la journée il
faut repérer un flotteur de filet souvent au vent d'une barque a
plusieurs centaines de mètres : dans ce cas ne pas passer entre
le flotteur et la barque car ici les filets généralement flottent.
La nuit très peu d'éclairage de ces petits bateaux et pour le filet
encore moins. La difficulté est souvent que ces pêcheurs sont en
flottille et repérer les filets de chacun devient très compliqué.
Il faut alors bien regarder si un gars sur la barque fait des gestes
désespérés ou braque un projecteur, alors pas de choix demi tour
et vite chercher une sortie de ce labyrinthe .
La nuit beaucoup de bateaux pêchent au
lamparo. Ils sont bien visibles mais peuvent se déplacer et sont en
flottille d'une quarantaine, ils faut alors arriver à se faufiler,
de même avec les chalutiers qui avancent en escadrille à bonne
vitesse (et évidemment n'ont que très rarement des feux de route
pouvant indiquer la direction de déplacement!).
Des remorqueurs tirent d'immenses barge
(plaine de minerai bauxite et autres). Les barges ne sont pas
éclairées et le convoi fait plusieurs centaines de mètres.
Attention de ne pas passer au ras du remorqueur sur son arrière….
Tous ces dangers nous font éviter
autant que possible de naviguer la nuit, mais vu les distances nous
avons été amenés à naviguer de nombreuses nuits mais sommes
heureusement passés entre les gouttes et en navigant de conserve
avec Babar nous avons pu partager des informations à la radio sur
une lumière difficile à identifier, un bateau mal éclairé etc … Quel soulagement quand nous arrivons enfin au mouillage !
Cependant, nous n'avons pas échappé à
deux mésaventures en moins d'une semaine :
L'échouement ( échouage
involontaire) :
En approchant d'un mouillage il est
17h45, il nous reste un quart d'heure de jour pour mouiller et on
avance à bonne allure, la côte est à un un demi mille nous
laissons de la place pour doubler un cap avec son îlot, 12 mètres
au sondeur, la carte donne un fond de sable de 13 m. Et là,
soudainement,un grand bruit et le bateau est arrêté net. Noëlle
qui est à l'avant pour préparer le mouillage, manque de passer par
dessus bord. Un dixième de seconde pour se rendre compte qu'on a
talonné, je me penche sur l'eau et j'aperçois de grosses têtes de
corail sous la quille : Merde, Merde et encore Merde... Marche
arrière, le bateau reste coincé. Un coup de propulseur à droite,
un coup à gauche, rien ne bouge. Heureusement il n'y a pas de houle,
tout est calme nous ne bougeons plus. Noëlle soulève les planchers
pour savoir si l'eau rentre. Rien. Je lance un PanPanPan à la VHF
car j'avais vu 3 gros remorqueurs au mouillage à 300m. Pas de
réponse. Noëlle prépare un sac en prévision de l'évacuation.
Je sens aussi que le gouvernail touche le corail. Moment de très
grande solitude. Il fait nuit. Une barque de pêcheur passe à
proximité, je luis fais signe et lui passe une amarre et en 15
secondes il nous sort du corail, avant de larguer l'amarre je vérifie
que le gouvernail est pleinement opérationnel et nous allons
mouiller à une centaine de mètres. Je remercie le pêcheur, je
l'aurais bien pris dans les bras, mais je pense qu'il a préféré la
somme d'argent que nous lui avons donné. Nous avons passé une nuit
avec un goût amer. A l'intérieur du bateau aucun dégât visible :
pas d'entrée d'eau, pas de faïençage près des boulons de quille,
ni sur le contre-moule. Le lendemain je plonge et voit que la quille
et le safran sont éraflés mais sans perte de matière, le joint de
quille ne semble pas avoir bougé.
Nous avons eu quand même très peur,
sur le coup j'ai cru qu'on allait perdre le bateau.
Ayant gardé la trace de notre
trajectoire, on voit sur la carte nous sommes passés à 180m du
récif de corail qui déborde la côte. Il faut dire que c'est une
zone où il y a peu ou pas de passage excepté les pêcheurs locaux
ce qui explique le manque de précision de la cartographie. Nous
avons bénéficié du fait que le bateau n'a pas été drossé et que
la marée était montante.
Je retiens de cette mésaventure que
dans ces zones, essayer d'arriver si possible avec une bonne lumière,
ne jamais se presser et appliquer une marge de sécurité peuvent
éviter les emm....
Je retiens aussi que le bateau est
beaucoup plus solide que ce que je pensais !
Le foudroiement
Trois jours plus tard, nous sommes au
mouillage de Teluk Bintan sur l'île de Bintan et venons de retrouver
Babar retardé par son problème de moteur. Nous venons de passer
l'équateur et sommes dans la zone du pot au noir propice aux orages.
Effectivement tous les après midi c'est le déluge avec un son et
lumière de tonnerres et d'éclairs.
Ce jour là à 15h c'est parti.
Noëlle et Joyce sont dans le carré et
terminent d'essuyer la vaisselle. Joyce essuie les couverts et elle a
un grand couteau à la main.
Un éclair tombe proche du bateau. Tout
de suite je demande à ce que l'on ne touche plus rien de métallique.
Noëlle et Joyce s'asseyent dans le carré et la c'est c'est la
déflagration. Je suis dans le cockpit avec Aurel et Jacques et nous
voyons une étincelle qui illumine le carré. Et c'est tout. Quelques
instants après nous sentons une petite odeur de roussi et en
soulevant le plancg=cher nous découvrons que la tresse a brûlé.
Heureusement personne n'est blessé ni
choqué, tout s'est passé très vite
Par contre les dégâts sont importants
pour l'électronique :
Du feu de mât et de l'antenne VHF il
ne reste rien sinon deux éclats de verre trouvés sur le pont. Le
dessalinisateur, l'AIS, le routeur Wifi, un panneau solaire, son
régulateur, le radar, les tableaux électriques, le pilote
automatique sont hors service. La tresse de masse entre une reprise
de cadène et un boulon de quille a fait son travail et a même
fondu.
Deux galères en trois jours voilà qui
a de quoi mettre le moral en berne !! Mais le voyage continue.
Nous sommes à notre dernière escale
en Indonésie. Le village sur pilotis aux maisons joliment colorées
avec ses ruelles au dessus de la mer nous donne l'occasion
d'apprécier une fois encore la gentillesse des indonésiens en se
faisant inviter à boire le thé sous la pluie.
De tous les pays jusqu'alors visités
c'est l’Indonésie qui nous a le plus impressionnés pour l'accueil
que nous y avons reçu. Dommage que la barrière de la langue ne nous
ai pas permis plus d'échange, Dommage aussi qu'il y ait tant de
plastiques dans la mer...
On serait bien restés plusieurs années
à découvrir d'autres îles de cet archipel si attachant. Mais le
temps passe et nous devons continuer.
Plus nous avançons dans ce voyage,
plus nous nous apercevons qu'il y a des tas d'endroits où on aurait
aimé aller et que par manque de temps nous ne verrons pas ….
Nous quittons l'île de Bintan et nous
dirigeons vers le détroit de Malaca pour rejoindre la Malaisie. Nous
frôlerons Singapour mais Noëlle n'est pas tentée par la mégapole.
Sans AIS je craignais la traversée du
détroit. Mais en fait les gros bateaux vont relativement lentement,
et puis en navigant assez près de Babar nous utilisons ses données
AIS par la radio. Le compas à relèvement et les jumelles nous sont très utiles. Nous avons quand même à nous détourner pour
laisser passer des énormes porte-containers .
Nous apercevons les immeubles de
Singapour, d'ailleurs la marine de Singapour nous fait remarquer que
l'on s'est trop approché sans autorisation et nous demande de
changer notre route. Un peu plus loin une autre vedette vérifie elle
aussi que nous sommes bien en dehors des eaux territoriales et ceci à
4 reprises.
La remontée le long de la côte ouest
de Malaisie se passe sans nouveaux incidents malgré la présence de
nombreuses flottilles de pêcheurs et de nombreux orages (on est un
peu traumatisé et le bruit du tonnerre nous stresse).
La Malaisie est beaucoup plus
développée que l'Indonésie, mais l'accueil n'y est pas aussi
jovial.
Nous visitons la ville de Malaca après
une entrée un peu osée dans une marina quasi à l'abandon et
n'offrant pas 1m de fond le long du quai principal ! De nombreux
touristes mais de jolis quartiers avec des temples et de belles
boutiques. Nous visitons une vielle maison traditionnelle (Villa
Santosa) à l'architecture si bien adaptée à ces climats chauds et
humide.
Vestige du passé nous trouvons dans
une pâtisserie des Pastel de Nata ces petites tartes typiques du
Portugal. Quand il ne reste plus rien de l'époque portugaise
(1551-1641) il en reste tout de même la tradition culinaire !!!
Joli mouillage à Pulau Pankir dans une
petite baie. Ici une des spécialités c'est les petits poissons et
calamars séchés. Dans les rues commerçantes les boutiques en
regorgent, en sacs de 25 kg ou au détail. L'odeur est assez forte.
Je me laisse tenter par des mini calamars qui cuisinés se révèlent
bons quoique un peu caoutchouteux... Au mouillage nous rencontrons un
bateau français avec le même Logo de Voiles Sans Frontières que
nous. Eux se sont fait percuter la nuit précédente lors d'un grain
au mouillage par un bateau de pêcheur parti sans laisser d'adresse .
Heureusement leur bateau est en alu mais il témoigne d'un choc
violent.
Nous arrivons sur l'île de Langkawi
notre destination pour cette année. L'arrivée est magnifique, de
grands pics rocheux émergent de la mer (un petit côté baie
d'along). Nous faisons un mouillage dans ce dédale et passons la
soirée à admirer la nature et écouter les oiseaux.
Au mouillage principal de Langkawi nous
retrouvons avec bonheur Magalie et Cédric sur le cata Black Lion
avec qui nous avions remonté la côte est de l'Australie 6 mois
auparavent.
Deux jours avant de reprendre l'avion
nous nous présentons au chantier où nous avons une place réservée
depuis plusieurs mois. Nous y sommes accueillis par les Babar et Zab
qui ayant rejoint le bord quelques jours avant, nous gratifie d'un
air d'accordéon. Mais ,malheureusement le chantier ne peut pas nous
sortir de l'eau car la marée haute n'est pas assez haute. Et pour
demain ils ne savent pas … A croire que les marées sont ici
complètement imprévisibles !
Nous retournons au mouillage un peu
déconfits non sans avoir dit un au revoir ému à la famille Babar.
Cette navigation de conserve et notre entraide mutuelle a tissé des
liens forts. Les filles si autonomes, créatives, serviables et à la
bonne humeur jamais en défaut nous on conquis. Bonne rentrée des
classes …
C'est avec précipitation que nous
trouvons une place libre en marina pour y laisser le bateau et
prendre notre avion...
A suivre....
Pour les voileux :
La navigation dans cette région à
cette saison : Peu de vent, pas de houle, mais éviter si
possible les navigations de nuit. La nuit être loin de la côte,
éviter de passer au milieu des flottilles de pêche, et avoir de la
chance.
Beaucoup d'orages surtout dans le nord
de l'Indonésie, zone pas toujours bien cartographiée.
Nos mouillages :
Île de Lembogan : On peut
prendre des bouées mais on peut se faire demander de partir. Le
soir beaucoup sont libres. POS 08°40.59S 115°26.25E Eau claire.
Sarangan (Ile de Bali)
Nous avons pris une bouée payante
indiquée par un boat boy : POS 08°43.11S 115°14.47E .
On peut mouiller en entrant sur la
droite, après c'est assez encombré.
Pour sortir : très fort courant
jusqu'à la côte nord. Il vaut mieux chercher les contre-courants à
proximité de la côte.
Amed (Ile de Bali)
Nous voulions faire du snorkeling, mais
une grosse houle nous a fait fuir. Nous sommes restés une heure sur
une bouée POS 08°19.85S 115°19.85E
Kalisangka (Ile de Kangean)
Mouillage devant le port POS 06°50.65S
115°13.75E 12m de fond bonne tenue
Ile de Bawan
Mouillage POS 05°43.89S 112°40.00E 5m
de fond.
Attention aux filets en approchant. La
moitié de baie est utilisée par des remorqueurs et barges. Ne pas
mouiller trop prés.
Snorkeling sur des patates de corail à
proximité du bateau.
Rivière de Kumai : Attention aux
filets en travers de la rivière.
Kumai (Ile de Borneo)
Mouillage POS 02°44.27S 111°44.06 fod
de vase 12m. Evitage selon la marée.
Majid vient nous voir au mouillage pour
proposer ses services en ^particulier la visite des orangs-outans.
Nous avons renouvelé notre visa à
Sampit (compter 2 jours). Mais actuellement on doit pouvoir faire les
formalité tout à côté de Kumai.
Entrée de la rivière de Kumai (Ile de
Borneo)
Nous avons dû mouiller car Babar était
en panne. Bien abrité : POS 02°54.20S 111° 42.346E 5m de
fond.
Belinton
Très joli mouillage. Villages
sympathique.
Nous n'étions pas au mouillage
principal mais un peu à l'écart, car Babar rentrant à la voile
avait besoin d'espace.
POS 02°33.97S 107°38.44E fond de
sable 10m.
Eau claire, snorkeling attention aux
Crown of Thorn (Couronne d'épines) de grosses étoiles de mer très
venimeuses qui tuent les coraux, balade au phare, dans les
villages...
Bangka
POS 01°30.55S 105°52.81E 2,5 m de
fond sable à marée basse. Bien à l'abri de la pointe.
Pulau Telang Kecil
En rejoignant le mouillage nous
touchons devant Pulau Telang Keci POS 00°42.42S 104°35 59E. La
carte Navionics n'est pas exacte.
Nous mouillons 00°42.427N 104°35.63E
Attention au corail alentour et en
allant en annexe au village bien sympathique.
Tanjung Pinang (Ile de Bintan)
Rivière très très sale surtout après
les orages..
POS 00°56.235SN 104°26.334E 3m de
fond.
Nous y avons pris la foudre.
Joli village sur pilotis sur la rive
Nord.
Nous y faisons la clearance de sortie
d'Indonésie.
Détroit de Malacca côté Indonésien
Nous faisons un mouillage pour pouvoir
passer le détroit de Malacca de jour.
POS 1°09.96N 103°52.18E 6m de fond.
On aperçoit les lumières de Singapour
et le chapelet de cargos qui emprunte le détroit.
Le pâssage du détroit n'a pas posé de problème, même si entre les deux rails on a dû attendre le
passage de cargos.
Ne pas trop s'approcher des côtes de
Singapour, une vedette viendra vous le rappeler.
Puteri Harbour
Nous faisons nos formalités d'entrée
en Malaisie dans cette marina et le plein de gas-oil après avoir
remonter la rivière frontière avec Singapour.
Pulau Bisang
POS 1°28.48N 103°25.20E 6m de fond.
Malacca Marina
Entrée en travaux pas simple.
Le long ponton sur la droite n'offre
pas suffisament d'eau (moins de 1m50). Nous sommes restés sur le
petit pontont en entrant à droite, Babar à couple.
Accès rapide à la ville à pied.
Port Kuang à côté de Kuala Lampour
Rien à voir, loin de tout, ponton en
mauvais état. POS 2°54.52N 101°28.70E
Ile de Pangkor
Joli mouillage dans la baie sud-ouest.
POS 4°12.56N 100¨30.03E fond de sable 2,6m. Joli plage. Mouillage
bien abrité.
Pulau Kendi au sud oust de Pulau Pinang
Mouillage par 5m de fond de sable
5°13.95N 100°10.95E
Lankawi
Pulau Gubang Darat
Très joli au milieu de nulle part
entre des falaises : POS 6°11.15N 99°47.23E 12m de fond. Tenue
moyenne.
Kuah
Mouillage principal
POS 6°18.75N 99°50.78E 6m de fond de
sable de bonne tenue.
Chantier B&V :
Pas tres fiable. N'ont pas pu nous
sortir car la marée haute n'était pas assez haute. Le travel lift
est petit. On aurait dû défaire étai de génois et étai de
trinquette.
Marina de Ribak
Belle marina, bien abritée.
Possibilité de sortie de l'eau à programmer à l'avance. Nous avons
eu de la place dans la marina sans réserver.
Telaga Marina
petite marina bien abritée, un peu
moins chicos que Rebak. Un ship tenu par un français.
Yacht club Marina
Nous n'y sommes pas allés en bateau. Un
ship sur le quai.
Les offrandes à même le sol dans la rue |
Nous trouvons partout fruits et légumes et le tofu est partout |
La forêt des singes à UBUD (Bali) |
Dans les temples attention aux lunettes et portables dont raffolent les singes |
Belvédère sur le lac Batur (Bali) |
Les deux frères |
Notre capitaine pour la croisière ourang-outan |
Encore d'énormes NEPENTHES(les carnivores) |
Pendant que maman vanne, bébé dort dans son hamac |
Les formations de granit à Belintung |
Lilou et Joyce de Babar |
Maison sur pilotis avec son filet relevé |
Des étales de poissons séchés classés selon leur taille |
Danse du singe
Quelle énergie à la sortie de l'école |
Les indonésiens adorent les selfies avec nous |
Pêcher pendant des heures et des heures |
Croisière de tout repos sur les Klotok . |
Où sont les pieds et les mains? |
Les silos à nid d'hirondelles |
Babar en panne (ressort de soupape) est tiré dans le chenal de Kumai) |
Le phare de Belitung |
Au mouillage les squidboat nous frôlent |
Babar toujours en remorque |
Maison flottante |
Le bateau le lendemain de l'échouement |
Les enfants jouent dans les eaux boueuses |
A 9 h du matin toute la famille déjeune de poisson fraîchement péché |
A l'école je parle de notre voyage |
Les pêcheurs sont toujours là même si les ordures flottent partout |
Le charmant village sur pilotis en face de TANJUNG juste après l'orage |
entre soleil et pluie |
Grosse pluie un peu avant le foudroiement |
Tout est gris, sauf les cirés des bretons de Babar |
Le temple de Lohan à Bintan avec ces 500 statues de granit |
Attention de ne pas passer entre l'arrière du remorque st la barge |
Singapour et ses immeubles |
Dans le détroit de Malaca on laisse passer un plus gros que nous |
La police de Singapour nous oblige à sortir de leurs eaux territoriales (sur la photo Babar) |
Au mouillage, avec des pêcheurs locaux, les pluies sont torrentielles (au fond Babar) |
Babar en arrivant à Langkawi |
Bateau au mouillage à Lankawi. |
Quel voyage! Vous nous faites partager votre vécu par des images magnifiques. Seuls les aventuriers de votre "trempe" sont capables d'effectuer de tels périples. Les difficultés de navigation avec tout ce qui traîne sur l'eau, les pêcheurs peu ou pas éclairés, l'imprécision des cartographies, les orages du "pot au noir"... Vous encaissez tout ça comme une lettre à la poste ! Un grand bravo à vous deux Noëlle et Daniel. Et bon vent pour le continuer ce "fier tour du monde"
RépondreSupprimerAmitié de France et François.
Absolument d'accord avec François... que je salue au passage... Je lis toujours avec grand plaisir vos récits.
RépondreSupprimerAlors belle année nouvelle avec encore de belles découvertes !
Slt les filles, très heureux de vous lire. Notre projet de tour du monde se concrétise (2021), merci pour cette mine d’infos.
RépondreSupprimerBiz de Belgique ( on vit sur fusion depuis septembre pour économiser et se donner les moyens de partir)
Sympa de vous lire quel beau périple,!
RépondreSupprimerEn janvier 2019 Jomay à été vendu en Polynésie. Nous sentons un peu orphelins...
Excellente nouvelle année et bonne suite à vous 2
Besos
JOSÉ&MAITE