lundi 20 mars 2017

De Panama City aux Galapagos (Equateur)



De Panama City aux Galapagos  (Equateur)

Les Galapagos j’en rêve depuis l’age de 15 ans quand je lisais la longue route de Bernard Moitessier et autres récits de voyageurs.

Mais avant d’affronter la réalité du rêve il y a encore une navigation de près de 900 miles et de réputation pas toujours simple en raison des courants et du manque de vent.

A Panama city nous faisons nos courses en prévoyant pour 5 à 6 mois hors les vivres fraîches.Nous ne trouverons plus de grands supermarché avant Tahiti (à 7000 km !).  C’est dire si tous nos equipets,  placards et rangements sont pleins. On a encore peur d’oublier quelque chose malgré les listes faites et refaites. 

Au mouillage nous retrouvons jour après jour des amis qui sortent du canal (MeliMela, Oceana1, Neptunus, Toumim..) 
Nous faisons la connaissance d’un couple de grenoblois Yves et Christine sur leur bateau  Orionde (clin d’œil à Claude S. et Seb M.).
 Beaucoup décident de ne pas s’arrêter aux Galapagos en raison du coût élevé de l’escale. Pour notre part, j’aurais trop regretté de ne pas être allé jusqu’au bout du rêve…

Après l’achat de pas mal de jerrycan de gas oil en prévision des calmes (le réservoir de Morgane est très petit : 185 l en regard de ces longues navigations) nous partons sur un archipel d’iles dans la grande baie de Panama : Les iles Perlas qui étaient réputées pour leur perles. Beaucoup de mouillages possibles. C'est un paradis pour les oiseaux : Des escadrilles de pélicans aux vols en V parfaits, aux nuées de frégates haut dans le ciel en passant par les rassemblements de fous ou de cormorans : il faut dire que les eaux sont poissoneuses; un banc de poissons a élu domoicile sous le bateau (recherchent-ils l'ombre?).
Nous sommes un peu déçus car l’eau est souvent trouble pour le snorkeling et un peu fraiche à notre goût. Nous y voyons beaucoup de raies. Les iles sont sauvages, les mouillages bien abrités, nous regrettons de ne pas rester plus longtemps.
Nous grattons la coque car aux Galapagos ils inspectent la partie immergée pour vérifier qu’il n’y a pas de concrétions. Dans le cas contraire vous êtes êtes renvoyés au delà de 80 km des côtes !

Dans un mouillage des Perlas nous retrouvons MeliMela et Orionde. Melimela doit rentrer sur Panama.
Avec Orionde nousfaisons notre dernier mouillage au Sud Ouest de l’île de Viveros. Très jolie baie sauvage bordée de gros rochers noirs (la roche) et blanc (le guano). Attention pour les voileux : Orionde a failli se retrouver posé sur des cailloux à la marée descendante (voir plus bas).
 Promenade à terre, on se fait offrir un régime de bananes vertes  que  nous nous partageons avec Orionde..
 Dans la nuit réveil sonore car l’eau est en ébullition , on se croirait sur un torrent tellement l’eau est agitée, sur un fond sonore ahurissant,  par des bancs de petites sardines qui passent un  mauvais moment attaquées par des  bonites. Impressionnant: 2 heures de vacarme.

Le lendemain (le 26 février)  nous partons en même temps qu’Orionde. Eux vont directement sur les iles Gambiers nous sur les Galapagos. Nous nous apercevrons deux jours puis nous nous nous perdons de vue, puis perte de contact AIS et enfin perte de contact VHF. Nous avons gardé le contact grâce aux mails (nous par téléphone satellite eux par radio BLU). Nous dépassons Umberto qui navigue sur son catamaran  avec sa maman de 90 ans puis c’est lui le lendemain qui nous rattrape quand nous rangeons le spi.
 Pendant 5 jours nous avons un peu de vent : grandes journée sous spi. Nous cassons notre tangon un jour où il nous aurait été bien utile, puis deux jours sans vent, un peu de moteur , passage de l’équateur et nous nous laissons porter par le courant toute une nuit pour arriver au matin à San Cristobal notre première escale aux Galapagos.
Belle arrivée avec les volcans de l’ile qui se détachent sur le ciel du petit matin aux couleurs orangées, et les premières otaries qui nagent près du bateau pour nous souhaiter la bienvenue.

Pour les voileux :

Nos mouillages aux perlas :

Contadora : 08°7.519N 079°01.769W par 6m de fond (possibilité de diesel au village).
Entre Chapera et MogoMogo 08°35.015N 079°01.194W 6m de fond
Viveros 08°27.644N 079°00.036W ATTENTION nous n'étions pas loin de rochers sur lesquels ORIONDE a failli se retrouver posé. Bien reter là où le Bauhaus indique le mouillage, ne pas aller trop à gauche au milieu de la plage comme nous l’avons fait.

Traversée vers les Galapagos :

 Beaucoup (dont Jim Cornwell) recommandent de passer à l’est de Malpelo ce qui allonge la route mais offre plus souvent des courants favorables. En fait nous sommes passés à l’Ouest de Malpelo comme nous l’a conseillé notre routeur et avons toujours eu du courant favorable entre 1 et 2 nœuds.


Raie Léopard

Morgane au mouillage dans les Perlas



Le régime de bananes est le bienvenu pour les semaines à venir mais une partie se terminera en confiture

Amérissage de pélican

Entre mer et ciel

Trois fous sur un bateau

Bon vent à  Umberto et sa maman de 90 ans en route pour les Marquises

Droit sur les Galapagos

Petit déjeuner et changement de quart

Fou au bec bleu et pattes rouges : on approche des Galapagos



La cloche de tangon cassée
Réparation de fortune

Quand c'est la vraie pétole le bateau n'avance plus!


Seul le fil de la traine crée une ride sur l'eau

On essaye de garnir le frigidaire..

Arrivée sur San Cristobal

1 commentaire:

  1. Faites un beau voyage et qu’Éole ne vous abandonne pas ! Amicalement.

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