De Djibouti à Preveza (Grece) La fin de notre tour du monde
à Alimatou
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.....
Voilà le dernier post de ce blog, c'est en fait la dernière étape de notre tour du monde débuté et terminé au pays d' Ulysse : Ithaque à quelques encablures de Preveza. Ce tour aura duré 10 ans presque jour pour jour.
Mais avant d'arriver à destination il nous faut quitter Djibouti, remonter la Mer Rouge, embouquer le canal de Suez et traverser la Méditerranée.
(en italique les extraits du journal de bord)
Après avoir navigué dans le golf d'Aden entre Somalie (et ses pirates) et Yemen (en guerre), notre navigation nous fera frôler l’Érythrée et le Yemen (tous deux en guerre où les escales nous sont interdites) puis le Soudan où un coup d'état militaire l'année dernière a renversé un fragile gouvernement civil issu d'une révolution citoyenne, ensuite nous naviguerons entre l'Arabie Saoudite où les voiliers comme nous ne sont pas les bienvenus et l’Égypte où les militaires arrondissent leurs fins de mois en rackettant les voiliers au mouillage (plus de 1000 US$ la nuit). Le tout sans oublier des pêcheurs pirates qui peuvent attaquer nos fragiles bateaux...
La météo non plus n'est pas facile. La première partie devrait nous offrir des vents portants avec fortes rafales et mer très courte, la seconde partie est toujours avec du vent contraire faible ou fort.
Le calcul des fenêtres météo favorables est très important. Heureusement les prévissions sont de nos jours précises et fiables.
En anticipant une navigation sans beaucoup d'escales et avec peu ou pas de vent pour la deuxième moitié, nous transformons Morgane en tanker : en plus des 200 litres de gas-oil du réservoir nous avons 370 l en jerrycan que nous plaçons dans les coffres, dans la baille à mouillage, sous la table du carré, dans une cabine...
À nous la mer rouge
Sun Mar 06 2022
Nous
voilà repartis de Djibouti hier en fin d’après midi en même
temps qu’ un autre bateau français SEA YOU. Une fois n’est pas
coutume nous faisons du Nord.
Nous sommes entrés dans la mer
rouge par le détroit de Bab el Mandeb entre le Yemen, Djibouti et
l’Érythrée à peine 18 Km de large.
On
navigue à l'extérieur des rails des cargos. On passe à côté
d'ilots désertiques.
En ce moment Le vent est assez fort
(rafales à 35 nœuds soit 64 km/h)
Nous avons beaucoup réduit la
voilure ( juste un petit bout de génois et pas de grand-voile). La
mer est magnifique avec de petites déferlantes et devient de plus en
plus blanche.
Le
repas froid a été vite avalé et écrire n’est pas très
confortable. Nous nous rattraperons une prochaine fois.
Le coup de vent
Mon Mar 07 2022
On la savait capricieuse à souhait et elle a honoré sa réputation. À peine avions nous quitté Djibouti pour prendre le chenal entre l’Erythree et le Yémen que le vent s’est levé entre 25 et 30 nœuds et la longue houle s’est mise à caresser la jupe grossissant lentement. En fin de journée les rafales de 35 40 nœuds ont commencé et il a fallu rapidement réduire puis rouler complètement la grand voile.et finir avec 1 bout de génois en « string » C’est un rythme effréné avec des bonds en avant puis des sauts de côté et pourquoi pas sur la pointe des pieds c’est plus gracieux !
Bref,
ce fut une longue nuit à se demander qu’est-ce qui allait casser
en premier. Et ce matin en guise de petit déjeuner nous avons eu une
belle déferlante qui est venue me (Noelle) chatouiller les pieds
dans le carré. Puis, vers 9 h alors que tout était bien épongé,
arrive une autre déferlante qui inonde le cockpit où Daniel,
heureusement attaché se retrouve avec de l’eau jusqu’aux
épaules. Le cockpit est un véritable jacuzzi qui déborde de
partout. Puis la vague passe dessus les montants de la descente
fermée et s’engouffre à son tour dans le carré jusque dans les
sacs de provisions. Le bateau part en vrac, à l'intérieur après
les montagnes russes c'est la pagaille surtout le puzzle sur lequel
Noelle travaillait et je passe les détails !
C’est
jour de lessive sur Morgane! Pas trop de casse pour le moment , juste
1 bouée couronne à la mer.
C’est aussi un jour où les
coquillettes sauce bolognaise ont une saveur inégalée !
La deuxième déferlante nous a surpris car le vent avait faibli passant de près de 40 nœuds à 33 nœuds. La descente était fermée par ses planches mais le capot un peu ouvert car nous pensions en avoir terminé avec ces méchantes vagues. J'étais assis attaché dans le cockpit à regarder les déferlantes se succéder regrettant de ne pas avoir d'appareil photo pour ramener des souvenirs de cette grosse mer toute verte blanche mouvante dans des bruits assourdissants de chute d'eau jouant avec nous comme un chat avec une souris. Soudain une vague un peu plus haute que les précédentes (5 à 6 m) plutôt un mur vertical (comme je n'en ai jamais vu sinon sur YouTube) s'est approchée par l'arrière, a un peu soulevé le cul du bateau et puis a éclaté sur le cockpit le faisant partir au tas en le couchant un peu. Nos amis de SeaYou qui naviguaient à quelques miles de nous n'ont pas subi de telles conditions (étions nous sur un haut fond, sur une veine de courant ou au mauvais endroit au mauvais moment?)...
Heureusement que l'annexe n'était pas dans le portique car elle aurait sans doute été arrachée.
Je pense que si nous avions été parallèles à la vague elle aurait pu nous rouler ou nous faire plus de dégâts.
Le vent s'est calmé et au bout de 4 jours et nous arrivons le jour de mon anniversaire à Suakin au Soudan.
Arrivée mouvementée à Port Suakin :
En effet comme un imbécile je me fie à la cartographie Navionics et nous nous retrouvons posés, échoués en douceur alors que nous étions sensés avoir plus de trois mètres d'eau.
Heureusement des copains (Aurélien de Babar et Rito de SheSan déjà au mouillage) nous aperçoivent et viennent nous aider à sortir de ce mauvais pas avec l'aide d'un local.
Le mouillage est agréable et bien abrité. Notre agent Mohamed nous attend : papiers, carte Sim, commande de fuel et on se délaisse au passage de quelques dollars ; mais chez lui il y a le professionnalisme et la compréhension (cela change de Hassan à Djibouti).
Quand on arrive de la mer, après avoir passé un quai avec un ou deux cargos, le paysage est un champ de ruine (comme après une scène de guerre) mosquées et maisons effondrées. C'est un vrai décor de cinéma.
Suakin
fut une ville et un port important jusqu’au début du XX ème.
Des
caravanes de 500 à mille chameaux arrivaient des déserts
environnants chargés de pèlerins pour la Mecque et de marchandises
à exporter. C’était l’époque où le canal de Suez n’existait
pas.
Avec le canal les bateaux étant plus gros un nouveau port
(Port Soudan) fut créé, les caravanes de chameaux ont perdu de leur
importance et la vieille ville fut abandonnée.
Cette
vieille ville située sur une île n’est plus que ruine. Il s’en
dégage une atmosphère remplie de fantômes et propice à faire
travailler son imagination.
Il reste à côté une ville de 40000
habitants qui est un gros marché ou les habitants du désert
environnant viennent faire provision de fruits, farine ou vendre leur
bétail. On voit très peu de femmes au marché et dans les
boutiques. Elles sont habillées de la tête au pied d’un voile uni
rouge bleu jaune ou vert. On les entend derrière les clôtures des
concessions mais elles en sortent peu.
Les hommes portent chèche
et tunique blanche avec un gilet gris foncé.(Tribu Bedja)
Beaucoup
ont un bâton, certains même une belle épée (lame gravée, manche
avec argent ciselé) presque tous un couteau caché à la
ceinture.
Même si la tunique est sale ou déchirée, le chèche
fait d’une serviette minable leur confère un port
altier.
L’accueil est très agréable avec des « how are you ?
Welcome to Soudan » À tous les coins de « rue »
Au marché le
grand nombre de petits vendeurs de 10-12 ans montre que la misère
est bien présente.
Nous garderons un souvenir ému de Suakin.
Au mouillage de Suakin nous sommes 5 bateaux à attendre une bonne météo pour repartir vers le Nord : les français SeaYou et Babar, les suisses She San, les irlandais En Passant. Nous fêtons la St Patrick sur En Passant, dégustons la bière à la mangue faite « bateau » sur She San, réparons les bobos respectifs de nos bateaux.
Grosse Avarie :
Sat Mar 19 2022
Nous
avons quitté Suakin ce matin.
Le vent du Nord s’est calmé
après avoir soufflé très fort pendant une semaine.
Tout ce qui
est tourné vers l’avant du bateau est recouvert d’une couche de
sable rouge.
Nous profitons de l’accalmie pour avancer vers le
Nord.
Cela devrait durer deux jours puis à nouveau le fort vent
du Nord nous contraindra à nous mettre à l’abri.
En ce moment
nous remontons au près dans un vent de 12-15 nœuds, petite houle
hachée qui fait taper le bateau. On a connu mieux et bien pire
aussi.
Après une nuit bien secouée c'est le branle-bas de combat : nous avons une importante voie d'eau. L'eau déborde des planchers, la pompe automatique s'est mise en route mais son évacuation par un lavabo reflue dans le bateau avec un bruit de cascade (il s’avérera que des coquillages obstruent la sortie).
Nous faisons rapidement la chaîne avec des seaux puis constatons que l'eau ne pénètre que lorsque le bateau est gité. Je soupçonne alors une entrée par les boulons de quille (que nous avions fait changer à Langkawi). Dans ce cas la situation pourrait devenir très précaire : perte de quille et retournement du bateau ....C'est le scénario catastrophe qui s'enclenche.
A la radio nous appelons les copains qui se concertent et « En Passant » que nous savions proche fait demi-tour pour nous proposer son aide. Les voir arriver dans la brume nous fait chaud au cœur. Continuer dans ces conditions n'est pas possible car la prochaine escale technique possible est trop loin (Suez?). Nous devons prendre une décision : profiter de la présence de bateaux copains pour évacuer et abandonner Morgane ou faire demi tour pour aller à Port Soudan avec le risque de perdre la quille et de se retourner !. Nous choisissons cette deuxième option car Port Soudan est à 6h de navigation avec vent dans le dos (donc pas de gite) et c'est le seul endroit où il y aurait la possibilité de sortir le bateau de l'eau pour réparation. Nous disons au revoir à En Passant. Nous remercions She San , Babar et SeaYou de leurs encouragements et conseils (on était tous en contact radio suite à notre appel vers En Passant. SeaYou se propose de nous accompagner mais nous déclinons. Vous pouvez lire sur leur blog leur dilemme de nous laisser faire demi-tour tout seuls.
Cette solidarité entre nous est vraiment extraordinaire si loin de toute aide extérieure. Cela nous a remonté le moral bien que peinés de quitter ce groupe sympa pour faire demi-tour.
En 6 heures nous arrivons et mouillons sans problème à Port Soudan soulagés d'être en sécurité sur un bateau qui flotte encore.
Les jours suivants c'est l'inspection des boulons de quille, des hublots des vannes et passe-coque, du joint tournant, du tube de jaumière : tout est impeccable. Finalement nous trouvons que la bonde de l'évier de cuisine fissurée s'est défaite ce qui à la gite a été la cause de l'importante entrée d'eau que nous avons subie. Avec un euro au marché de Port Soudan nous trouvons à la remplacer. !
Bloqués par de forts vents du nord nous passons une semaine dans ce port. Nous visitons souvent le grand marché bien fourni en fruits légumes, dattes, encens et même en criquets séchés ! A côté du port c'est le quartier universitaire avec à chaque coin un pick-up avec une grosse mitrailleuse qui nous rappelle que le coup d'état militaire ne date que de 6 mois.
Repartis vers le Nord
Tue Mar 29 2022
Nous voilà repartis.
Nous
avons évidemment le vent dans le pif mais espérons tout de même
gagner des miles vers Suez.
Cette remontée de la mer rouge n’est
pas la partie la plus facile de notre périple.
Nous naviguons maintenant sans copains autour de nous, c’est dommage ,mais nous avons -non loin-un français sur
Eagle II parti de Suakin, nous n'allons pas trop vite pour qu'il nous rattrape.
Une bonite au bout de la ligne a été bien appréciée dans nos assiettes.
Début des zigzag
Wed Mar 30 2022
Cette
nuit moitié moteur moitié voile nous avons pu faire route au
nord.
Mais depuis ce matin le vent est plein Nord et nous faisons
des zig zag, un coup vers le Nord Est jusqu’à s’approcher de la
route des cargos puis vers le Nord Ouest jusqu’aux récifs de
coraux.
Cela ne nous arrange pas car sur la route directe on
n’avance pas vite mais au moins on économise du diesel.
Ce
matin de gros dauphins au ventre blanc sont venus nous dire
bonjour.
Au menu de ce midi aubergines et viande hachée le tout à
la sauce tomate mais il fallait beaucoup d’imagination pour lui
trouver un goût de bœuf.
Poisson d’Avril
Fri Apr 01 2022
Eh
Oui, pour de vrai, ils sont venus nous saluer ce matin, et ils
étaient gros !
En voyant leur tête ronde nous avons d’abord
cru à un groupe de globicéphales , mais non, c’était bien des
dauphins mais absolument énormes , plus de 2m. Ils étaient en
groupe (faut-il dire Troupeau pour des mammifères marins ou Banc?).
Ils sont restés à distance à l‘exception d’un qui est venu à
1 m de notre bord. C’était un vrai régal.
La journée d’hier
a été harassante : Voile et moteur 1800 tours pour avancer
péniblement ,en faisant des bons, à 4,5 nœuds.
Sinon les
veilles de nuit sont des plus tranquilles dès l’instant où nous
sommes loin du rail des cargos, nous n’avons pas un bateau à
l’horizon à l’exception du voilier Eagle II qui fait route avec
nous. Nous commençons à regarder de près la météo de la
Méditerranée. Le moral remonte et il reste encore du Chocolat!
Nous remontons jusqu'à Soma Bay ou nous mouillons pour trois jours en attendant la fin d'un coup de vent. Nous restons sur le bateau n'étant pas autorisé à poser le pied sur le territoire égyptien.
La remontée jusqu'à Suez se passe au moteur entre le rail des cargos, les puits de pétrole et les pêcheurs trop ou pas du tout éclairés.
Arrivés au petit jour en vue de Suez les autorités portuaires nous font attendre 6 heures au milieu des cargos avant de pouvoir rejoindre la « marina » où nous retrouvons Eagle II et She San. Nous faisons les formalités pour transiter par le canal.
Tôt le lendemain nous embarquons un pilote et larguons les amarres. Nous serrons la gauche du canal, les cargos et porte containers nous dépassent sur la droite, c'est impressionnant mais on s'habitue et tout se passe bien. Quelques bateaux de pêche avec les voiles traditionnelles font du slalom lorsque le canal s'élargit en lac.
Ismaïlia est une ville créée sur un lac au milieu du canal. Pour nous c'est une halte obligatoire. Nous y sommes très bien reçus (tous les matins nous avons droit à des gâteaux ou des fruits!) les autorités voulant développer l'accueil des voiliers. Mais nous ne sommes pas autorisés à aller en ville ! Nous retrouvons Sea You et Babar et attendons une bonne météo car nous ne pouvons nous arrêter à la sortie du canal.
Nous embarquons Rudy équipier en mal de bateau.
Morgane a retrouvé la Méditerranée
Wed Apr 13 2022
Hier
la remontée du canal s’est bien passée à l’exception d’un
chandelier plié par le bateau venant récupérer le pilote qui nous
avait accompagnés.
Quinze nœuds de vent de face avec la houle
associée ,beaucoup de bateaux et de puits de pétrole à éviter
nous ont gâché la première partie de nuit. Mais nous avons eu de
la chance par rapport à notre ami sur Eagle II qui a du tirer des
bords à la voile son moteur étant en panne.
Nous avons sorti les
polaires, pantalons chaussettes et bonnets!
À trois nous pouvons
plus dormir la nuit. C’est très appréciable.
Nous ne nous
laissons pas mourir de faim : à midi coquillettes avec ribs de porc
fumé accompagnées d’aubergines.
Peu de vent, mer magnifique
mais une petite houle de face nous ralentit.
Où sont passés les poissons
Thu Apr 14 2022
Voilà
près de deux jours que nous sommes en Méditerranée, deux jours que
nous traînons deux lignes et toujours pas de poisson même pas une
touche. Pour nous consoler le ciel et la mer sont magnifiques, pas un
nuage pas un mouton qui traîne. La nuit la lune presque pleine nous
fait profiter de sa lumière et de ses reflets d’argent.
Même
avec le soleil nous ne quittons pas le pantalon et les manches
longues
On aimerait bien qu’Eole se réveille un peu…mais rien
à craindre le bateau est blindé de bidons de fuel.
Bientôt
en Europe
Fri Apr 15 2022
Nous
voilà bientôt en Europe avec ses avantages : la carte SIM française
fonctionne, la carte vitale et la carte bancaire aussi, peu de
formalités à faire quand on navigue (il faudra quand même aller
voir les douanes et l’immigration car nous arrivons d’Egypte). On
va se sentir plus près de la maison…
La navigation est
tranquille alternance de voile et moteur.
Hier un couple
d’hirondelles est venu sur le bateau. Un des deux (le mâle ? la
femelle ?) le/la plus entreprenant(e) est même rentré(e) dans le
bateau à plusieurs reprises.
Toujours pas de poissons au menu sinon des boites de thon.
Arrivée en Crète
Après quatre jours nous arrivons en Crète à Sitia où nous sommes accueillis par nos copains Anne et Jacques (installés ici) et l'équipage de Babar (arrivé de Chypre une heure avant nous).
Quel plaisir de retrouver les copain, l'ambiance décontractée du midi, les filles en short, un air de vacances, les terrasses des bars et restaurants animées. Quelle est bonne la première gorgée de bière pression assis face au port où Morgane se repose !
Nous passons deux semaines en Crète à écumer les restos, à se régaler de la cuisine crétoise (attention au régime), à se promener dans des gorges avec de nouveaux amis américains, à contempler les sommets encore sous la neige alors que les oliviers sont en fleurs, à visiter des monastères, à voir Noëlle heureuse de retrouver la flore méditerranéenne.
Retour a notre point de départ
Nous nous arrachons à nos amis et à la Crète et filons sur la côte Ouest de la Grèce direction Ithaque et Preveza.
C'est a Ithaque pays d'Homère et Ulysse que nous coupons notre sillage vieux de 10 ans et qui clôture ce tour du monde. Comme Ulysse après un beau voyage nous ramenons le bateau à Preveza d'où nous étions partis il y a 10 ans quasiment jour pour jour.
Un peu tôt pour faire un bilan, mais nous sommes heureux et fiers d'avoir bouclé ce magnifique tour du monde. Nous nous offrons une bouteille avec des bulles (mais pas du coca!) pour fêter cette jolie fin.
Nous nous refaisons un film en accéléré de tous ces pays rencontrés, de tous les sourires que nous ont donnés les populations si accueillantes (mention spéciale pour les indonésiens), de tous les amis que l'on s'est fait, de toutes les galères traversées, de tous les magnifiques levers et couchers de soleil, de toutes ces îles accostées, de tous les fonds marins que nous avons admirés ...
En tous les cas nous pouvons dire que la terre est ronde (même si elle ne tourne pas toujours rond comme dit un de mes amis..) en allant toujours à l'Ouest on se retrouve là d'où on est parti.
L'autre enseignement c'est que cette terre est petite, pour preuve, on est arrivé à en faire le tour à une vitesse moyenne d'environ 10 km/h sur un petit bateau seulement poussé par le vent.
Merci à tous ceux qui nous ont soutenus dans ce projet, merci à nos enfants et petits enfants qui ont accepté nos absences, à tous les marins rencontrés et qui nous ont aidés quand nous avions des problèmes, merci à Morgane qui a su nous ramener à bon port.
C'est dur d'écrire ce dernier mot :
FIN
Djibouti: la Grande Faille de la vallée du Grand Rift |
Le lac Assal (à - 155m, dépression de l'Afar)) |
Grosse consommation de Kat à Djibouti |
Le Souk |
Belle poêlée de légumes |
A Suakin nous sommes accueillis par notre agent Mohamed |
Comme chez nous il y a la queue chez le boulanger |
Les femmes portent des tenues très colorées |
Femme devant chez elle à Suakin |
On vient de loin au marché de Suakin Tout autour c'est le désert |
Tout se répare et se vend |
Du moment que ça roule!
Un porche de la prestigieuse cité aujourd'hui en ruine |
Départ à la pêche sur une embarcation de fortune |
Les moutons attendent leur embarquement |
Les boutres du temps de Monfreid sont toujours en service |
Départ à la pèche |
Une mosquée à Suakin au milieu des ruines |
Les enfants fiers de poser avec leur gilet traditionnel |
La seule femme qui vend ses galettes ( Kisra) au marché |
Les porteurs d'eau sont souvent des enfants |
Les hommes portent le sabre à la ceinture ainsi qu'un couteau |
Les "nantis "sont à moto |
Les femmes portent souvent un grand anneau à la narine |
Femmes soudanaise servant le thé
Escale à Port Soudan pour chercher la cause de notre entrée d'eau Mouillage avec les gros gargos |
Tout se transporte dans le golf de Suez: les éoliennes aussi |
Nous nous arrêtons quelques jours près d'Ismailia sur le Lac Amer |
Dernier tronçon du canal avant la Grande bleue |
Les cargos et tankers passent tout près |
Arrivée en Crète