vendredi 1 juin 2018

Les Iles de la Société (bis)

Les Iles de la Société (bis) Avril-Mai 2018





Après huit mois et demi d’absence, nous retrouvons Morgane à Raiatea. 
Il est presque prêt à mettre à l’eau : encore une petite soudure sur le davier qui a été remis en état, nettoyage de l’hélice, et nous voilà sur l’eau dans la petite marina du chantier deux jours après être revenu : un exploit.

On y fait connaissance de Jocelyne et Roland sur «La Croix du Sud 2, de José et Maité sur Jomay et de Andréa et Michel sur Taravana ; tous Suisses . Nous avons tous des projets différents et ne nous reverrons pas sur l’eau cette année. 
Nous rencontrons aussi René sur RomeoBravo un bateau en acier avec un intérieur vrai musée de souvenirs d’une déjà longue navigation autour du monde. René qui nous parle de son copain Bernard Moitessier dont le dernier bateau Tamata est sur le chantier voisin.
Nous étrennons notre nouvelle grandvoile (qui arrive directement de Chine), un nouveau bimini fait sur place, changeons quelques joints, bouts, nettoyons beaucoup, remettons en route moteurs et pompes, faisons les pleins et nous voilà repartis.

D’abord pas trop loin : un mouillage sur la côte SE de Raiatea à côté du bateau de René pour le saluer et meubler un peu sa nouvelle solitude.
Ensuite direction Tahiti presque 24h d’une navigation au moteur face à un vent faible. A la Marina de Papeete nous accueillons Sergine et Bruno un peu émus  sur leur Erimus Una qui  arrivent des Tuamotus où ils ont perdu le mât (chape de cadène cassée) ;une grosse frayeur ! Cela m’incite à faire réviser le gréement  de Morgane.

Puis nous offrons à Edith et Thierry les traditionnels colliers de fleurs à l’aéroport de Papeete. Ils viennent naviguer avec nous trois semaines.  Nous leur faisons découvrir le marché du dimanche (attention il faut se lever tôt : il ouvre à 5h et ferme à 9 !), un petit tour de l’île et surtout la gentillesse et l’accueil des habitants.

Première petite navigation ( à la voile) pour Moorea, dommage que cela ne soit pas déjà la saison pour apercevoir les baleines.
Comme toutes ces îles de la société Moorea est une montagne posée sur l’eau entourée d’une barrière de corail formant un lagon. Le lagon protégé par la barrière de corail est calme et de moindre profondeur donnant alors ces teintes du bleu noir au vert émeraude.. On y accède par des passes généralement dans l’alignement des vallées de la montagne. La barrière de corail correspond au périmètre du volcan avant qu’il ne commence à s’enfoncer dans la mer.
  Nous entrons dans le lagon sud de Moorea et mouillons dans la partie Est. La nuit est bien agitée, au moins pour moi, car les rafales de vent montent à 35 nœuds et je surveille que nous ne dérapions pas vers le récif ! Certains observent des rafales à 45noeuds dans le nord de l’île….Première nuit un peu sport pour notre nouvel équipage .

Snorkeling dans les coraux (une première pour Edith), promenade sur la plage, préparation des lignes de pêche dont le démêlage d’un écheveau de 300 m de fil de nylon nous donne quelques soucis ; et oui, il fallait le prendre par l’autre bout !
Ensuite mouillage dans la baie d’Oponuu au nord de Moorea. Nous filons en annexe faire du snorkeling parmi les grosses raies pastenagues et les requins pointes noires. C’est un site où les raies ont l’habitude d’être nourries et vous approchent de très très près, les requins tournent aussi mais un peu plus éloignés : impressionnant les premières fois…
Edith nous incite à aller marcher et le lendemain un taxi nous dépose au départ de la balade du col des 3 cocotiers : Jolie balade (4h)en forêt évidemment. La végétation est luxuriante, le chemin glissant.   Bien qu’on soit tôt en matinée il fait chaud chaud (pas vrai Thierry) et très humide. Le point de vue au col (et un petit peu plus loin) sur les deux côtés de Moorea paye l’effort de la montée. En redescendant arrêt au lycée agricole, pour déguster les jus d’ananas locaux, faire le plein de confitures et visiter les jardins du lycée pendant que le capitaine sieste…

Au retour au bateau c’est branle bas de combat car nous partons rejoindre Huahiné par une navigation de nuit surtout que le vent s’est levé et souffle maintenant à 25 nœuds.

Une tournée de Stugeron pour tout l’équipage, les affaires bien rangées dans les équipets,  les gilets harnais capelés,  nous sortons du lagon et comprenons combien la barrière de corail protège le calme du lagon de la grosse houle. Toute la navigation se fait à la voile, le vent comme prévu faiblissant dans la nuit.
 Chacun tient son quart et au petit jour nous apercevons Huahiné, entrons dans le lagon Est par la passe Farea  et trouvons à mouiller dans la partie sud à l’abri du motu. (Attention une marque de chenal rouge manque, cela peut être dangereux si l’on ne fait pas attention voire note pour les voileux). Nous sommes seuls au mouillage c’est le repos du lagon après la nuit passée en mer.

Ici la montagne est moins haute, le lagon moins large. Plusieurs anciennes vallées profondes ont laissé place à de vastes étendues de mer. On se croit sur des lacs.
En annexe nous allons dans une très jolie ferme perlière située sur une maison sur pilotis. L’occasion pour Edith et Thierry de faire leurs premiers achats  !
Le lendemain nous contournons  l’île par le Nord, entrons par la passe principale de la « ville » de Faré, trouvons une bouée, descendons à terre faire quelques courses et apprécier l’ambiance tranquille de Faré (très peu de touristes) le dimanche matin, tout le monde se connait se salue, les femmes endimanchées pour l’office, les producteurs de sortie pour vendre leurs fruits et légumes ou pâté de poissons (à recommander). Huahine l’authentique mérite bien son qualificatif.
Au mouillage de Vaiorea nous faisons un joli snorkeling près du motu (ilot). Beaucoup de poissons  très peu craintifs, je pense que les poissons y sont nourris par les locaux pour la grande joie des croisièristes. Sur la plage nous rencontrons Philippe ancien militaire qui garde la plage et nous donne caramboles et papaye. (Noelle et Edith ferons 6 pots de confiture)
.
Au mouillage de Haapu nous n’apecevons plus la mer tant nous sommes entourés de montagnes et forêts. C’est un mouillage plus montagne que mer. 
Nous retournons à la vanilleraie tenue par François qui nous explique en long et en large le mariage de la fleur de vanille. Nous en repartons les bras chargés de pamplemousses, citrons ,papaye, mais pas de vanille. Au village nous rencontrons M. enceinte pour son cousin. Elle est heureuse de faire cet enfant qui sera adopté par son cousin qui ne peut en avoir. Ici la GPA existe depuis bien longtemps et ne fait pas débat !

Dernier mouillage sur Huahine à Avea  que nous quittons tôt le matin pour remonter le lagon, sortir par la passe Fare  direction Raiatea.
Raiatea est considérée comme l’ile sacrée d’où seraient  partis les  polynésiens pour Hawai, Tuamotus, Marquises. Nous prenons une bouée devant le marae Taputapuatea. Considéré comme le plus grand ensemble sacré de polynésie, bien placé sur une pointe face au lagon et à la barrière de corail, il est une invitation à imaginer les rites anciens , sacrifices compris.
Quelques courses à Utuora (dont un régulateur pour un des panneaux solaires) et nous sommes à Tahaa.

Tahaa et Raiatea ont la particularité de se partager le même lagon.  Visite de la ferme perlière Champon (maison et cadre magnifique) encore quelques achats pour Edith et Thierry. Tour de l’île en pick up avec  Noé de  Vanilla Tour : on y apprend encore plein de détails sur la culture de la vanille et son séchage, sur l’huile du monoi, le tamanou et sur le rhum local…
Joli snorkeling dans le courant près du motu Tau Tau et mouillons pour la dernière fois à Tahaa devant le motu Mahaea. Edith aperçoit une grosse murène qui s’empare d’une proie.

La navigation de Tahaa à Bora Bora nous voit encore bredouille pour la pêche.
Bora Bora s’aperçoit de loin avec ces pics rocheux caractéristiques.
Bora Bora surprend : on s’attend à un tourisme effréné, en fait les touristes sont sur les motus dans des hotels constitués de multiples petites cases sur pilotis et n’en sortent pas. La  « ville » de Vaitape vit très local, beaucoup d’habitations sont très précaires, peu d’ostentation de richesses sinon des 4x4.

Nous allons marcher sur la route traversière devenu un chemin cette route avait été crée par les américains qui s’étaient servi de Bora Bora comme base pendant la dernière guerre. Au col jolie vue sur le lagon et ses hotels en sur pilotis (on dirait des petits villages d’indigènes). A la descente nous sommes chargés d’énormes avocats, de citrons et pappaye que nous donne John. (Balade donnée pour 3 heures que nous faisons en une heure et demi !)
Au mouillage de la pointe Faroone (attention au balisage pour s’y rendre !)  nous snorkelons dans le plus beau jardin de corail, mais le  courant y est très fort : un émerveillement devant la richesse de ces coraux dans une eau cristalline.
Sur le motu nous rencontrons Fernand qui coupe et plie les feuilles de pandanus qui serviront aux toits des paillottes des hôtels de luxe. Il passe la semaine tout seul, à travailler pour quelques sous , habitant dans un abri de quatre planches et de  tôle ondulée ouvert à tous les vents  mais avec une vue imprenable sur les bleus et verts d’un des plus beau lagon….ce qui ne l’empêche pas de sembler bien triste !

Bora Bora est la dernière escale pour Edith et Thierry. Nous les accompagnons de grand matin à la navette pour l’aéroport. La navette est un bateau car l’aéroport est sur un motu.
Après ces bons moments passés ensemble, nous revoilà seuls sur le bateau ; c’est un peu le grand vide mais déjà nous nous  préparons pour la suite du voyage. Toujours vers l’ouest.



Pour les voileux :
Raiatea 
Mouillage près du motu Otuara 16°51.102S 151°20.811W 4m de fond sable
Bouée Baie d'Opoa 16°49.900S 151°26.981 W
Bouée devant Utuora (bouée dream charter) 16°43.230S 151°26.447W

Moorea
Mouillage Lagon sud de Moorea : 17°30.512S 149°45.856W  11m de fond
Mouillage baie d'Opunohu : 17°29.466S 149°51.110W 5m de fond sable

Huahine
 Mouillage lagon Est Haamiti 16°45.722S 150°57.769W 8m de fond sablae
Attention pour arriver à ce mouillage la balise rouge (16°45.385S 150°58.090W) était manquante. Ouvrir l'oeil sinon les cailloux feront des dégats.

BouéeMotu Vaiore 16°46.945S 151°01.729W
Bouée Baie de Hoopu 16°47.543S 151°00.536W
Mouillage baie d'Avea 16°48.693S 150°59.527

Tahaa
 Bouée baie de la ferme Champon 16°40.92S 151°29.23W
Bouée baie d'Hurepiti ( bouée de Vanilla Tour) 16°38.535S 151°30.999W
Mouillage de jour pour aller snorkeler motu Tau Tau (un peu loin mais tout seul) 16°37.407S 151°33.855W
Mouillage motu Mahaea 16°38.27S 151°25.72W 5m de fond.

Bora Bora
Bouée devant la marina (3000 XFP) 16°30.006S 131°45.460W

Attention aux deux chicanes du chenal pour descendre vers le Sud Est.
Mouillage pointe Faroone 16°31.816S 151°42.448W 4m de fond
Mouillage motu Toopua 16°30.715S 151°46.283W 5m de fond. ATTENTION patates de corail à 25m au sud sous &m50 d'eau.
Bouée devant le yacht club (2000XPF) 16°29.293S 151°45.61W


Moorea, la montagne et le lagon
Le ménage après 8 mois d'absence

Raiatea : lever de soleil
Les dauphins nous attendent dans la passe de Papeete

Les Va'a alignés

Avant la compétition, l'équipe se prépare

Fleur à droite : le coeur est libre

Colliers de bienvenue

Les couronnes de Tiaré embaume le marché de Papeete
Promenade à la cascade

Tiki, témoin du passé
La baie d'Oponohu vue du large
Edith a pris les choses en main par un temps breton

Les montagnes de Moorea

En montant au col des 3 cocotiers

La chaleur humide fatigue.

Nous ramassons des maracujas sauvages.

Petit dej en mer après une nuit de navigation
Le gardien de la plage sur son va'a bien fatigué

François le marieur de fleurs de vanille


Le marae d'Avea à Huahine

Thierry perplexe devant le balisage

Edith souriante

Noelle fatiguée
ferme perlière

La plus petite ile rencontrée

Le plus grand maraea de Raiatea l'île sacrée

A Utuora

Motu sur la passe de Raiatea arborant le drapeau polynésien
Très attentifs pour tout savoir sur les huitres perlières

C'est dur de choisir!

Tombe des ancêtres
Au mouillage tranquille, Morgane  en second plan
le Ptilope que nous retrouverons aux Tongas

Gingembre en fleurs
Séchage de la vanille

Alambic pour le rhum Pari-Pari
Construction traditionnelle en feuille de cocotier

Séchage des graines de Tamanou

La mondée comme dans le Dauphiné ?

En route pour Bora Bora
Sur la route traversière à Bora Bora
La vue du col, dommage il pleuvait!

John nous donne des fruits

Les tombes familiales dans le jardin

Petite maison traditionnelle  au bord du lagon
Fleur de tiaré jaune


Moins efficace que le va'a

Le va'a glisse sur notre sillage
Les sommets de Bora Bora, exceptionnellement sans nuages

A bientôt


2 commentaires:

  1. Hier les amis
    C'est une envie irresistible de voler à votre secours🏊 question de partager encore votre superbe aventure. Biz à tous les deux!!! Bouba

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  2. ça fait plaisir (mais aussi un peu de mal!) de lire encore ce beau recit par un mardi (pluvieux) au travail... ;)

    Bisous

    Rodrigo

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